bonjour à tous,
L'Annam autrefois 1907 de Pierre Pasquier, (administrateur des services civils de l'Indochine)
Essai sur la constitution de l'Annam avant l'intervention française.
Bonne lecture,
Quelques extraits:
Les uns sont fils de cette morale de Confucius qui sert de religion à la classe lettrée et énoncent des vérités humaines que toutes les races ont formulées et qui sont innées en quelque sorte à l'homme de tous les pays.
En voici quelques-uns : « L'homme bien vêtu et celui en guenilles doivent s'aider. »
« L'obéissance vaut mieux que le respect extérieur. »
« En mangeant les fruits d'un arbre, pensez à qui l'a planté. »
« Le bienfait de la génération, don du père, ne saurait égaler le labeur de la mère qui nourrit. »
« Faire le bien est pénible comme de monter, faire le mal est aisé comme de descendre. »
« À une longue course, on connaît le bon cheval ; dans une guerre civile, on juge de la fidélité des sujets. »
« Il vaut mieux faire maigre chère avec d'autres, que de vivre seul au milieu de l'opulence. »
« La prudence d'un seul est annihilée par l'aveuglement de la foule. »
D'autres dictons révèlent plus d'originalité et portent mieux l'empreinte du caractère annamite. Je citerai parmi eux ceux-ci :
À force d'user le fer, on obtient une aiguille.
« La voile ne s'inquiète pas du vent qui la pousse.
« Après l'adversité, reste le bonheur à espérer.
« Le glaive a deux tranchants, la langue en a cent. »
« À éviter les éléphants, il n'y a point de honte. »
« Aiguiser une épée dans le vent et la poussière. »
« Une fois l'oiseau pris, on brise l'arbalète. »
« Près de l'encre on se noircit, près de la lampe on s'éclaire. »
L'Annam autrefois_Pierre.Pasquier