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Discussion: LePoint.fr: 10 novembre 1978.Qui veut des 2500 boat people Vietnamiens...

  1. #1
    Passionné du Việt Nam Avatar de ngjm95
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    Par défaut LePoint.fr: 10 novembre 1978.Qui veut des 2500 boat people Vietnamiens...

    LePoint.fr: 10 novembre 1978.Qui veut des 2500 boat people Vietnamiens..à bord du cargo Hai Hong ?Kouchner !

    Le petit Tranh, 9 ans, est blotti contre sa mère. Il a faim, il a soif, son corps est couvert d'eczéma. Il a peur. Où est son papa ? Le petit garçon n'a même plus la force de se plaindre. Sa petite soeur est dans le même état que lui. Ils sont ainsi des centaines d'enfants, mais aussi des femmes, des vieillards et des hommes, entassés sur ce vieux rafiot baptisé Hai Hong. Voilà seize jours, depuis leur embarquement à Hô Chi Minh-Ville (Saïgon), que 2 449 Vietnamiens fuyant le communisme vivent un terrible calvaire. On leur avait dit que la traversée ne prendrait que quelques jours, mais elle s'éternise. Les provisions apportées par la mère de Tranh ont vite disparu. Depuis, c'est l'enfer. La chaleur, la pisse et la merde répandues partout, les pleurs, le bruit, les maux de ventre. Le cargo est devenu un immense barbecue chauffé par un soleil de plomb. L'odyssée du Hai Hong, qui fait forcément penser à celle de l'Exodus, fait la une de tous les journaux du monde le 10 novembre 1978.

    Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d'origine chinoise, utilisent n'importe quel type d'embarcation. De la jonque de pêcheur au vieux cargo à peine en état de naviguer. La mer de Chine est couverte de milliers de boat people qui tentent de rallier la Malaisie, Hong Kong, l'Indonésie. Avec un peu de chance, ils sont parqués dans un camp de réfugiés avec la visite d'Angelina Jolie pour faire l'emplette d'un nouvel orphelin à adopter. Avec un peu moins de chance, ils nourrissent les requins. Ce qu'il y a d'incroyable dans cette affaire, c'est que cet exode massif est organisé avec la complicité des autorités vietnamiennes qui réclament des sommes folles aux candidats au départ. Cela représente, au total, plusieurs centaines de millions de dollars sur plusieurs années. C'est la première fois qu'un État se livre à un trafic de chair humaine avec ses propres citoyens.

    Trafic

    Début 1978, un Chinois de Singapour nommé Tay Kheng Hong passe un accord avec les autorités vietnamiennes pour organiser une filière d'"exportation" de réfugiés. D'abord se procurer un cargo pas cher, promis à la casse. C'est le Southern Cross que Tay envoie à Hô Chi Minh-Ville, en août, pour embarquer un maximum de candidats à l'exil rackettés d'environ 10 taels (400 grammes) d'or chacun. La somme est partagée entre lui et le gouvernement viet. Puis le cargo, chargé de 1 250 passagers, part pour une charmante croisière en mer de Chine avec une excursion obligatoire sur une île déserte de Malaisie. Il ne reste plus qu'à envoyer comme prévu le Southern Cross à la casse. La combine est magnifique et rapporte des millions de dollars. À la Malaisie de se débrouiller avec les réfugiés.
    En octobre, Tay et ses partenaires décident de remettre ça. Il acquiert pour 125 000 dollars un vieux caboteur de 30 ans ancré à Singapour, le Golden Hill, rebaptisé Hai Hong. Le 15 octobre, le "palace des mers" met officiellement le cap sur Hong Kong pour être revendu à un ferrailleur. En fait, il va jeter l'ancre au cap Vũng Tàu, à proximité de Saïgon. Comme convenu, le commandant fait embarquer 1 200 Vietnamiens désireux de fuir leur pays. Mais au moment de lever l'ancre, des officiels montent à bord pour expliquer que le Hai Hong doit encore accepter 1 249 passagers gratuits faute de quoi le bateau sera confisqué ! Stupeur de Tay, qui est contraint d'accepter. Les autorités se font ainsi un petit bonus de 4 millions de dollars sur le dos de leurs concitoyens.

    Errance

    Le 24 octobre, le Hai Hong quitte enfin le Vietnam avec 2 449 passagers à bord et leurs ballots. Il n'y a plus un centimètre carré de libre sur le pont. À peine la place pour s'allonger. Il y a des bébés de quelques mois, des vieillards misérables. Pris d'assaut, les sanitaires débordent. Le désespoir étreint les familles, qui se demandent ce que le destin leur réserve. Tranh fait partie des 1 260 enfants présents à bord. Les conditions de vie se détériorent chaque jour. Le commandant commence par faire route vers Hong Kong où il prévoit de débarquer ses réfugiés. Mais un typhon qui se lève dans le sud de la mer de Chine l'oblige à changer de cap. Le Hai Hong se dirige maintenant vers l'Indonésie. Les machines, à bout de souffle, tombent régulièrement en panne. Rapidement la nourriture et l'eau viennent à manquer. Enfin, le commandant jette l'ancre devant la première île indonésienne qui se présente. La procédure habituelle voudrait qu'il contacte par radio les autorités locales pour demander l'autorisation de débarquer ses passagers. Mais comment expliquer la présence à bord de milliers de réfugiés alors que le Hai Hong est censé aller à la casse ? Aussi le commandant préfère contacter le Haut Comité des Nations unies (UNHCR) pour les réfugiés de Kuala Lumpur (Malaisie) et leur sert une jolie fable : le Hai Hong a été pris d'assaut par des milliers de boat people en pleine mer. Qui peut croire à de telles sornettes ? Comme si autant de réfugiés pouvaient se retrouver au même endroit et surtout prendre d'assaut un cargo !
    Bref, les autorités indonésiennes, qui sont vite mises au courant, sentent le coup fourré. Elles ordonnent au Hai Hong de quitter immédiatement les eaux indonésiennes. De son côté, l'UNHCR découvre que le navire a été vu à Saïgon le 24 octobre en train d'embarquer des passagers en présence des autorités vietnamiennes. Du coup, la Convention de 1951 sur les réfugiés politiques ne peut pas s'appliquer puisque le gouvernement vietnamien est l'organisateur du trafic. Les passagers du caboteur doivent être considérés comme des immigrants illégaux.

    Refus

    L'Indonésie, déjà submergée par les boat people, refuse de les accueillir par crainte de voir les cargos de ce type se multiplier, et Jakarta fait donc escorter le navire de réfugiés jusqu'aux eaux internationales. À son tour, le gouvernement australien fait savoir au Comité qu'il n'est pas question d'accueillir le Hai Hong. La situation à bord devient catastrophique avec la mort d'une femme et la naissance de deux bébés. Mais surtout, Mireille Mathieu, qui a confondu le cargo avec une croisière du troisième âge, se met à chanter. Le 8 novembre, le commandant contacte à nouveau le Haut Comité pour lui indiquer faire route vers la Malaisie, mais refuse de donner la destination exacte et des détails sur les conditions de vie régnant à bord. Pendant ce temps, les premières images des réfugiés à bord du cargo inondent les télévisions occidentales.
    Le 9 novembre, le Hai Hong se présente devant Port Klang, qui dessert Kuala Lumpur. Le commandant demande par radio au capitaine du port l'autorisation d'accoster. Mais il se heurte au refus de celui-ci qui ordonne au cargo d'attendre à l'extérieur du port. Interdiction est faite à quiconque de débarquer. Quand la police monte à bord, elle trouve de nombreux passagers déshydratés, malades, souffrant de la soif et de la faim. Tranh, comme beaucoup d'enfants, est couvert d'eczéma. À force d'être grattées, les plaies suppurent. Le gouvernement malaisien fait livrer de l'eau, de la nourriture et des médicaments, mais insiste pour que le Hai Hong quitte les eaux malaisiennes. Pas question d'accueillir cette nouvelle fournée de boat people embarqués illégalement avec la complicité des autorités vietnamiennes. Pendant ce temps, photographes et caméramans se jettent sur le Hai Hong pour faire des images. C'est bon, Coco, ça va faire pleurer dans les chaumières.

    Partage

    Le Haut Comité finit par reconnaître le statut de réfugié aux passagers du cargo pour pouvoir leur livrer de la nourriture et des médicaments. Mais les autorités malaisiennes refusent. Elles exigent, auparavant, que le navire rejoigne les eaux internationales. Si les nations occidentales désirent prendre la défense du Hai Hong, qu'elles assument leurs responsabilités en recueillant les hommes, femmes et enfants à bord. Les camps d'accueil des pays du Sud-Est asiatique sont déjà pleins. Enfin, le 18 novembre, Olivier Stirn, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, déclare que "la France est prête à accueillir tous ceux du Hai Hong qui voudraient venir dans notre pays". L'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Hollande, le Canada, la Belgique, les États-Unis et même la Suisse lui emboîtent le pas. Il s'agit maintenant de faire le partage des réfugiés. De longues tractations s'engagent. Le 21 novembre, la France s'engage à en accueillir mille, les Américains 750, le Canada 600, la Belgique 150... Cette fois, la Malaisie autorise les passagers du Hai Hong à débarquer à terre pour attendre leur transfert vers l'Occident dans un camp spécial ouvert à leur intention.
    Ce même 21 novembre, Le Monde publie l'appel du comité Un bateau pour le Vietnam pour aller chercher tous les réfugiés en mer de Chine. Pas ceux du Hai Hong, mais les milliers d'autres à bord de petites embarcations tellement surchargées qu'elles sont prêtes à couler au moindre grain. L'appel est signé par Bernard Kouchner, Yves Montand, Raymond Aron, Sartre, BHL, mais aussi Brigitte Bardot... Lors d'une réunion, chez le dissident soviétique Maximov, BHL propose d'attaquer l'ambassade du Vietnam à Paris. C'est à cette occasion que Kouchner quitte Médecins sans frontières pour fonder Médecins du monde. Un armateur néocalédonien marié à une Vietnamienne propose un caboteur de 85 mètres pour aller recueillir les boat people en mer de Chine, l'Île de lumière. Le 30 mars 1979, il appareille. En neuf mois de mission, il secourt 30 000 personnes.
    La supermédiatisation du Hai Hong ne décourage pas les affréteurs. Dans les mois qui suivent, encore trois autres cargos, le Sky Luck, le Huey Fong et le Tung An, déversent des milliers de réfugiés dans les camps de Hong Kong après de longs séjours en mer marqués par de nombreux morts. Fin 1978, on dénombre 62 000 boat people vietnamiens répartis dans les différents camps de l'Asie du Sud-Est. Aujourd'hui, le petit Tranh a 43 ans et il est citoyen américain.

    Ce long texte est accompagné de photos et de vidéos que vous pouvez regarder en cliquant sur le lien qui suit.
    10 novembre 1978. Qui veut des 2 500 boat people vietnamiens à bord du cargo Hai Hong ? Kouchner ! - Le Point
    Dernière modification par ngjm95 ; 17/11/2012 à 07h22.

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  3. #2
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    Citation Envoyé par ngjm95 Voir le message
    Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d'origine chinoise, utilisent n'importe quel type d'embarcation. De la jonque de pêcheur au vieux cargo à peine en état de naviguer. La mer de Chine est couverte de milliers de boat people qui tentent de rallier la Malaisie, Hong Kong, l'Indonésie. Avec un peu de chance, ils sont parqués dans un camp de réfugiés avec la visite d'Angelina Jolie pour faire l'emplette d'un nouvel orphelin à adopter. Avec un peu moins de chance, ils nourrissent les requins. Ce qu'il y a d'incroyable dans cette affaire, c'est que cet exode massif est organisé avec la complicité des autorités vietnamiennes qui réclament des sommes folles aux candidats au départ. Cela représente, au total, plusieurs centaines de millions de dollars sur plusieurs années. C'est la première fois qu'un État se livre à un trafic de chair humaine avec ses propres citoyens.
    Mais Angelina Jolie était encore une gamine car étant née en 1975 !
    Bảo Nhân : fascination, impression and passion

  4. #3
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    Citation Envoyé par Bao Nhân Voir le message
    Mais Angelina Jolie était encore une gamine car étant née en 1975 !
    La mention d' Angelina Jolie est peut-être le seul rajout de des auteurs du blog car le ton du reste laisse penser que ce n'est qu'un copier -coller d'un écrit du temps de la guerre froide. Pourtant beaucoup chroniqueurs de l'époque avaient déjà fait preuve de discernement en tenant compte de la géopolitique de la région à ce moment là.
    C'est tout drôle de tomber sur un texte pareil presque 35 ans après .

  5. #4
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    Citation Envoyé par ngjm95 Voir le message
    ....
    C'est tout drôle de tomber sur un texte pareil presque 35 ans après .
    la rancoeur est tenace.ils auraient pu rajouter Johnny Halliday lui au moins n'est pas né en 1975.

  6. #5
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de DédéHeo
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    Par défaut La 3ème guerre d'Indochine n'a pas existé !

    ... 10 novembre 1978. Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d'origine chinoise...


    Le Rupture sino-soviétique - Wikipédia et le
    Conflit frontalier sino-soviétique de 1969 - 1980 n'ont pas existé.

    Le Conflits sino-vietnamiens (1979-1990) ainsi que la Guerre sino-vietnamienne - n'ont pas existé.

    LeConflit cambodgien (1978-1999) n'a pas existé.

    Voilà ! Maintenant, répétez après Maîtresse Dédée :

    "La 3ème guerre d'Indochine n'a pas existé

    Des millions de boat people surtout d'origine chinoise ont fuit le Vietnam communiste. BHL est le nouveau maître de la philosophie mais sa femme, la grande pétasse de blonde est moins belle que Maîtresse Dédée."


    L'odyssée du Hai Hong, qui fait forcément penser à celle de l'Exodus, fait la une de tous les journaux du monde le 10 novembre 1978.

    Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d'origine chinoise, utilisent n'importe quel type d'embarcation.

    Trafic

    Début 1978, un Chinois de Singapour nommé Tay Kheng Hong passe un accord avec les autorités vietnamiennes pour organiser une filière d'"exportation" de réfugiés. D'abord se procurer un cargo pas cher, promis à la casse. C'est le Southern Cross que Tay envoie à Hô Chi Minh-Ville, en août, pour embarquer un maximum de candidats à l'exil rackettés d'environ 10 taels (400 grammes) d'or chacun. La somme est partagée entre lui et le gouvernement viet. Puis le cargo, chargé de 1 250 passagers, part pour une charmante croisière en mer de Chine avec une excursion obligatoire sur une île déserte de Malaisie. Il ne reste plus qu'à envoyer comme prévu le Southern Cross à la casse. La combine est magnifique et rapporte des millions de dollars. À la Malaisie de se débrouiller avec les réfugiés.
    En octobre, Tay et ses partenaires décident de remettre ça. Il acquiert pour 125 000 dollars un vieux caboteur de 30 ans ancré à Singapour, le Golden Hill, rebaptisé Hai Hong. Le 15 octobre, met officiellement le cap sur Hong Kong pour être revendu à un ferrailleur. En fait, il va jeter l'ancre au cap Vũng Tàu, à proximité de Saïgon. Comme convenu, le commandant fait embarquer 1 200 Vietnamiens désireux de fuir leur pays. Mais au moment de lever l'ancre, des officiels montent à bord pour expliquer que le Hai Hong doit encore accepter 1 249 passagers gratuits faute de quoi le bateau sera confisqué ! Stupeur de Tay, qui est contraint d'accepter. Les autorités se font ainsi un petit bonus de 4 millions de dollars sur le dos de leurs concitoyens.

    Errance


    Le 24 octobre, le Hai Hong quitte enfin le Vietnam avec 2 449 passagers à bord (...) Mais un typhon qui se lève dans le sud de la mer de Chine l'oblige à changer de cap. Le Hai Hong se dirige maintenant vers l'Indonésie. (...) le commandant préfère contacter le Haut Comité des Nations unies (UNHCR) pour les réfugiés de Kuala Lumpur (Malaisie) et leur sert une jolie fable : le Hai Hong a été pris d'assaut par des milliers de boat people en pleine mer. Qui peut croire à de telles sornettes ? Comme si autant de réfugiés pouvaient se retrouver au même endroit et surtout prendre d'assaut un cargo !
    Bref, les autorités indonésiennes, qui sont vite mises au courant, sentent le coup fourré. Elles ordonnent au Hai Hong de quitter les eaux indonésiennes. De son côté, l'UNHCR découvre que le navire a été vu à Saïgon le 24 octobre en train d'embarquer des passagers en présence des autorités vietnamiennes. Du coup, la Convention de 1951 sur les réfugiés politiques ne peut pas s'appliquer puisque le gouvernement vietnamien est l'organisateur du trafic. Les passagers du caboteur doivent être considérés comme des immigrants illégaux.

    Refus


    L'Indonésie, déjà submergée par les boat people, refuse de les accueillir par crainte de voir les cargos de ce type se multiplier, (...). À son tour, le gouvernement australien (...) pas question d'accueillir le Hai Hong. La situation à bord devient catastrophique (...) surtout, Mireille Mathieu, qui a confondu le cargo avec une croisière du troisième âge, se met à chanter. Le 8 novembre, le commandant contacte à nouveau le Haut Comité pour lui indiquer faire route vers la Malaisie, (...). Pendant ce temps, les premières images des réfugiés à bord du cargo inondent les télévisions occidentales.
    (...)

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    (...) Enfin, le 18 novembre, Olivier Stirn, le secrétaire d'État aux Affaires étrangères, déclare que "la France est prête à accueillir tous ceux du Hai Hong qui voudraient venir dans notre pays". L'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Hollande, le Canada, la Belgique, les États-Unis et même la Suisse lui emboîtent le pas. (...) Le 21 novembre, la France s'engage à en accueillir mille, les Américains 750, le Canada 600, la Belgique 150... (...)
    Ce même 21 novembre, Le Monde publie l'appel du comité Un bateau pour le Vietnam pour aller chercher tous les réfugiés en mer de Chine. Pas ceux du Hai Hong, mais les milliers d'autres à bord de petites embarcations tellement surchargées qu'elles sont prêtes à couler au moindre grain. L'appel est signé par Bernard Kouchner, Yves Montand, Raymond Aron, Sartre, BHL, mais aussi Brigitte Bardot... Lors d'une réunion, chez le dissident soviétique Maximov, BHL propose d'attaquer l'ambassade du Vietnam à Paris. (...) Kouchner quitte Médecins sans frontières pour fonder Médecins du monde. Un armateur néocalédonien marié à une Vietnamienne propose un caboteur de 85 mètres pour aller recueillir les boat people en mer de Chine, l'Île de lumière. Le 30 mars 1979, il appareille. En neuf mois de mission, il secourt 30 000 personnes.
    (...)Dans les mois qui suivent, encore trois autres cargos, le Sky Luck, le Huey Fong et le Tung An, déversent des milliers de réfugiés dans les camps de Hong Kong (...). Fin 1978, on dénombre 62 000 boat people vietnamiens répartis dans les différents camps de l'Asie du Sud-Est. Aujourd'hui, le petit Tranh a 43 ans et il est citoyen américain.
    Dernière modification par DédéHeo ; 19/11/2012 à 20h19.

  7. #6
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    Citation Envoyé par DédéHeo Voir le message
    ... 10 novembre 1978. Immédiatement, le Hai Hong devient le symbole de ces millions de boat people fuyant le Vietnam communiste. Ces pauvres hères, surtout d'origine chinoise...

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    Des millions de boat people surtout d'origine chinoise ont fuit le Vietnam communiste.
    ...
    "
    NON, NON !
    La majorité des "boat-peoples" était des Vietnamiens dits "de souche" !
    Mon cher Dédé, il ne faut pas que tu véhicules ces bribes d'information qui racontent n'importe quoi sur Internet !
    C'est indigne de toi.
    Dông Phong

    Dernière modification par Dông Phong ; 19/11/2012 à 20h46. Motif: Faute de frappe
    Savant ne suis
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  8. #7
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    Citation Envoyé par Dông Phong Voir le message
    NON, NON !
    La majorité des "boat-people" était des Vietnamiens dits "de souche" !
    Mon cher Dédé, il ne faut pas que tu véhicules ces bribes d'information qui racontent n'importe quoi sur Internet !
    _ d'après Radio Canada , les 3/4 des réfugiés du Hai Hông étaient chinois
    _ dans l'ensemble des réfugiés , les Chinois étaient de 60 à 70% des réfugiés .
    _ la grande majorité des réfugiés aux E U est en effet VN
    _ la grande majorité en France sont des Chinois qui habitent majoritairement la région Parisienne et le 13è arrondissement . Une anecdote , les tours du 13è avaient été construites avant leur arrivée mais ne trouvaient pas de clients français , ceux ci n'étaient pas habitués à vivre en grande hauteur , les promoteurs allaient faire failllite . Ils ont proposé aux autorités de les louer aux réfugiés , ce qui fut fait . les Chinois qui par contre adorent habiter les uns sur les autres ont donc accepté volontiers cet hébergement et sauvé ces promoteurs . Voilà comment le 13è est devenu Chinatown .

  9. #8
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    Citation Envoyé par Dông Phong Voir le message
    NON, NON !
    La majorité des "boat-peoples" était des Vietnamiens dits "de souche" !
    Mon cher Dédé, il ne faut pas que tu véhicules ces bribes d'information qui racontent n'importe quoi sur Internet !
    C'est indigne de toi.
    Dông Phong

    Citation Envoyé par HAN VIËT Voir le message
    _ d'après Radio Canada , les 3/4 des réfugiés du Hai Hông étaient chinois
    _ dans l'ensemble des réfugiés , les Chinois étaient de 60 à 70% des réfugiés .
    _ la grande majorité des réfugiés aux E U est en effet VN
    _ la grande majorité en France sont des Chinois qui habitent majoritairement la région Parisienne et le 13è arrondissement . Une anecdote , les tours du 13è avaient été construites avant leur arrivée mais ne trouvaient pas de clients français , ceux ci n'étaient pas habitués à vivre en grande hauteur , les promoteurs allaient faire failllite . Ils ont proposé aux autorités de les louer aux réfugiés , ce qui fut fait . les Chinois qui par contre adorent habiter les uns sur les autres ont donc accepté volontiers cet hébergement et sauvé ces promoteurs . Voilà comment le 13è est devenu Chinatown .

    Cher Dédé,
    J'ai dit une c....rie, n'ayant pas bien lu l'article, et te prie humblement de m'en excuser.
    J'ai dû encore abuser du beaujolais nouveau.


    Merci HAN VIET pour les précisions.

    Cordialement.
    Dông Phong


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  10. #9
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de robin des bois
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    Citation Envoyé par HAN VIËT Voir le message
    _ d'après Radio Canada , les 3/4 des réfugiés du Hai Hông étaient chinois
    _ dans l'ensemble des réfugiés , les Chinois étaient de 60 à 70% des réfugiés .
    _ la grande majorité des réfugiés aux E U est en effet VN
    _ la grande majorité en France sont des Chinois qui habitent majoritairement la région Parisienne et le 13è arrondissement . Une anecdote , les tours du 13è avaient été construites avant leur arrivée mais ne trouvaient pas de clients français , ceux ci n'étaient pas habitués à vivre en grande hauteur , les promoteurs allaient faire failllite . Ils ont proposé aux autorités de les louer aux réfugiés , ce qui fut fait . les Chinois qui par contre adorent habiter les uns sur les autres ont donc accepté volontiers cet hébergement et sauvé ces promoteurs . Voilà comment le 13è est devenu Chinatown .

    Cela ne m'étonne pas outre mesure , compte tenu du fait :
    - que de nombreux Chinois du Sud de la Chine "anti-communistes" ont fui leur région lorsque Mao est arrivé au pouvoir en 49
    - et que, jusqu'à preuve du contraire , c'est la Chine de Mao qui a " armé " et structuré le plus efficacement possible les troupes de HCM après 49 : ce fut d'ailleurs le tournant de la guerre d'indochine.

    (je suis persuadé aussi qu'entre 55 et 75 nombre d'entre eux ont du descendre, pour la même raison dans la république du Sud-Vietnam.. pour partir après 75 )

    CQFD : HCM n'avait rien à refuser, après 55 et DBP, au pouvoir Chinois en place

  11. #10
    Passionné du Việt Nam Avatar de ngjm95
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    Avant la réunification, les Chinois du Vietnam pouvaient avoir la double nationalité. Mais devant la menace chinoise d'encerclement , le gouvernement communiste demandait à la communauté chinoise de choisir entre les deux nationalités. La Chine était intervenue pour faire respecter le statu-quo alors que les soupçons d'une cinquième colonne commençaient à se répandre avec toutes les conséquences qui s'ensuivaient.Contrôles en toutes genres renforcées, fermetures des entreprises , expulsions etc... Ce qui amenait les Chinois à fuir le Vietnam à l'instar des Juifs ,mais certains préfèrent les pays occidentaux à la Chine.
    Ne pas oublier la menace que brandissait la Chine encore récemment de transformer sa diaspora en cinquième colonne en cas de conflit avec la Malaisie ou l'Indonésie.

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