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Discussion: L'histoire de James Thompson, Béret Vert prisonnier des Vietcongs

Vue hybride

  1. #1
    Invité Avatar de Battler
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    Exclamation L'histoire de James Thompson, Béret Vert prisonnier des Vietcongs

    Je n'avais jamais entendu parler de ce Floyd James Thompson auparavant.
    Et pourtant ! Cet homme a un parcours hors du commun. Béret Vert pendant la Guerre du Vietnam il a été capturé en 1964 et a passé presque 10 ans de souffrances dans les camps Vietcong dont le célèbre "Hanoï Hilton".
    A lire

    Porté disparu au Vietnam: le destin tragique du soldat Thompson - JUSTICE BONER


  2. #2
    Passionné du Việt Nam Avatar de dannyboy
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    Citation Envoyé par Battler Voir le message
    Je n'avais jamais entendu parler de ce Floyd James Thompson auparavant.
    Et pourtant ! Cet homme a un parcours hors du commun. Béret Vert pendant la Guerre du Vietnam il a été capturé en 1964 et a passé presque 10 ans de souffrances dans les camps Vietcong dont le célèbre "Hanoï Hilton".
    A lire

    Porté disparu au Vietnam: le destin tragique du soldat Thompson - JUSTICE BONER

    Pendant la guerre du VN, la majorité des soldats américains étaient des “appelés”, obligés de participer à cette guerre même s’ils n’avaient pas envie. C’était très différents des soldats français participant à la guerre d’Indochine. Ces Français étaient des volontaires.

    Ce Floyd James Thompson était un des rares volontaires américains à venir de son plein gré pour se battre contre les Viet Công. Il savait très bien ce qu’il risque en cas d’emprisonnement. Car toutes les armées du monde maltraitent leurs prisonniers de guerre. Les prisonniers allemands aux mains de l’armée américaine avaient aussi très peu de chance de survivre. Voir ici Full text of "Morts pour raisons diverses"
    --
    1945 Février : Conférence de Yalta. Roosevelt, Churchill et Staline débattent du démembrement de l'Allemagne et de la question des réparations. 10 mars : Eisenhower signe un message créant le statut des Forces En- nemies Désarmées (F.E.D.), qui soustrait les prisonniers à la protection de la convention de Genève. Par ailleurs, il donne une conférence à Pa- ris au cours de laquelle il affirme que les États-Unis obéissent à la convention. Avril : Les chefs d'état-major réunis approuvent la création du statut de F.E.D.. Seuls les représentants britanniques refusent de l'appliquer à leurs prisonniers. L'intendant général américain Littlejohn réduit les rations des prisonniers. 8 mai : Capitulation de l'Allemagne. Les États-Unis, en violation [15] de la convention de Genève, ôtent à la Suisse le rôle de puissance protec- trice des intérêts des prisonniers allemands. Eisenhower dit à Churchill qu'il a réduit les rations des prisonniers et qu'il songe à les réduire da- vantage. Patton libère rapidement ses captifs. Eisenhower ordonne à ses généraux de cesser les libérations. Nouvelle réduction de l'alimentation de prisonniers. Juin : Le 2 juin, le général Lee, responsable de la logistique pour le TEO., affirme que le nombre de prisonniers transmis par le grand quartier général allié est incorrect. L'intendant général, Robert Littlejohn, se dé- clare dans l'incapacité de nourrir les 4000000 de prisonniers «en mains». Plusieurs centaines de milliers de détenus sont clandestine- ment transférés sous le statut de Forces Ennemies Désarmées. 11 est in- terdit aux civils de contribuer au ravitaillement des captifs. La disette commence à régner en Allemagne. Le Comité international de la Croix- Rouge (C.l.C.R.) envoie deux trains remplis de nourriture, qui lui sont renvoyés par l'armée américaine. Le Premier ministre du Canada, Wil- liam King, proteste contre le fait que les prisonniers ne soient plus pro- tégés par la convention de Genève, puisqu'il n'existe plus aucune puissance protectrice des intérêts allemands. Le Foreign Office britannique lui impose le silence. Juillet : Plusieurs centaines de milliers de prisonniers, à l'état de mori- bonds, sont transférés sous l'autorité de l'armée française. Le capitaine Julien, du 3^ régiment de Tirailleurs Algériens, déclare dans un rapport que les détenus ont l'aspect des victimes de Buchenwald et de Dachau. Août :
    Un ordre signé du général Eisenhower confère à tous les prison-
    niers de guerre encore « en mains » le statut de F.E.D. Le taux de morta-
    lité s'élève considérablement dans les camps. Le général Littlejohn écrit
    à Eisenhower que plus d'un million et demi de prisonniers qui de-
    vraient recevoir des rations de l'armée américaine ne reçoivent rien. De
    son côté, le C.l.C.R. est forcé de rendre les colis de nourriture aux dona-
    teurs, car on ne lui permet pas de les faire parvenir aux Allemands.
    Septembre : Jean-Pierre Pradervand, délégué du C.l.C.R. en France, écrit
    au général de Gaulle qu'un tiers environ des prisonniers récemment
    transférés sous l'autorité française risquent de périr si des secours ra-
    pides ne leur sont pas fournis. La presse française publie des articles
    sur ce sujet.
    [16]

    Eisenhower et son chef d'état-major, le général Smith, nient toute res-
    ponsabilité américaine dans la situation tragique des prisonniers.
    Octobre : Le 10 octobre, l'intendant général de l'armée américaine, Ro-
    bert Littlejohn, soumet au général Eisenhower un rapport dans lequel il
    fait état d'un excédent de nourriture dans les réserves de l'armée. 11
    suggère que ce surplus soit envoyé aux États-Unis.

    1945-1946. A la fin de 1946, il reste très peu de prisonniers «en
    mains » américaines. Les Français, qui en détiennent encore plusieurs
    centaines de milliers, ne libéreront les derniers qu'en 1949.

    De 1947 aux années 1950: La plupart des dossiers relatifs aux
    camps de détention américains sont détruits. Les Allemands constatent
    que 1.700.000 soldats, toujours en vie à la fin des hostilités, ne sont
    jamais rentrés chez eux. Toutes les puissances alliées affirment ne rien
    savoir du sort de ces hommes. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la
    France accusent la Russie d'avoir commis des atrocités dans leurs
    camps d'internement.

    Des années 1960 à 1972: Le ministère des Affaires étrangères
    ouest-allemand du gouvernement de Willy Brandt subventionne une
    collection de livres qui dément les atrocités des camps alliés. Des séna-
    teurs américains rejettent la responsabilité sur les Russes, et gardent le
    silence sur leurs propres camps.




    Années 1980: Le C.I.C.R. refuse de divulguer certains documents rela-
    tifs aux camps alliés, et affirme ne rien savoir de Jean-Pierre Prader-
    vand, délégué principal du Comité en France en 1945. En revanche,
    cette organisation autorise des chercheurs à consulter les archives
    concernant les camps d'extermination nazis. Le ministère de la Défense
    de Grande-Bretagne refuse de divulguer un rapport important établi
    par le colonel Phillimore, bien que cette demande ait été effectuée par
    un officier ministériel anglais.
    Dernière modification par dannyboy ; 28/08/2013 à 22h55.

  3. #3
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    Citation Envoyé par dannyboy Voir le message
    _ pendant la guerre du VN, la majorité des soldats américains étaient des “appelés”, obligés de participer à cette guerre même s’ils n’avaient pas envie. C’était très différents des soldats français participant à la guerre d’Indochine. Ces Français étaient des volontaires.
    _ ce Floyd James Thompson était un des rares volontaires américains à venir de son plein gré pour se battre contre les Viet Công. Il savait très bien ce qu’il risque en cas d’emprisonnement. Car toutes les armées du monde maltraitent leurs prisonniers de guerre. Les prisonniers allemands aux mains de l’armée américaine avaient aussi très peu de chance de survivre. Voir ici Full text of "Morts pour raisons diverses"
    _ les soldats du CEFEO qui étaient volontaires devaient être un tout petit nombre . La grande majorité étaient des troupes "coloniales " maghrébins , africains , indochinois , pauvres supplétifs méprisés des troupes régulières . Le reste étaient des mercenaires de la Légion , surtout allemands qui ont essayé échapper à la famine , à l'extermination décrite avec horreur dans Morts pour raisons .
    J'ai lu rapidement Morts pour raisons , la mortalité des prisonniers allemands devait varier entre 30 et 40% . Les prisonniers de Diên biên Phu auraient subi des pertes de 70% !!! dans les camps ( d'extermination ? ) Viet Minh alors que dans ces camps , il y avait un certain René Moreau administrateur civil qui fut prisonnier depuis 1946 jusqu 'à Genève .
    _ l' histoire de ce Thomson est présenté comme d'habitude d'une manière propagandistique , le noble héros américain victime des Viêt công ( bien sûr , bourreaux sadiques ) , héros luttant avec acharnement , courage etc... , bla bla bla et survivant malgré les vicissitudes .
    _ le VN y devient le tombeau de milliers d' autres jeunes soldats ( à lire , on dirait que le VN les a obligés à venir ) ; on ne mentionne pas les dévastations que le pays a subi ni les souffrances des VN , et que cela a été infligé par ces nobles jeunes soldats

  4. #4
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    Citation Envoyé par HAN VIËT Voir le message
    J'ai lu rapidement Morts pour raisons , la mortalité des prisonniers allemands devait varier entre 30 et 40% . Les prisonniers de Diên biên Phu auraient subi des pertes de 70% !!! dans les camps ( d'extermination ? ) Viet Minh alors que dans ces camps , il y avait un certain René Moreau administrateur civil qui fut prisonnier depuis 1946 jusqu 'à Genève .
    Les “pertes” varient selon l’origine raciale des prisonniers. Les prisonniers d’origine indochinois subissent une perte de 100%. Ils étaient jugés comme traites et exécutés systématiquement. Exactement comme les milices collabos français condamnés à mort après la défaite allemande.

    Les autres prisonniers (non indochinois) après Dien Bien Phu subissent une perte de 40%-50%, c’est-à-dire un peu plus que celle subit par des prisonniers allemands aux mains des Alliés (30-40%).

    Un administrateur colonial, même civil, fait partie intégrante de l’appareil colonial. Il était donc normal que René Moreau soit puni par une peine d’emprisonnement. Personne ne l’a obligé à venir en Indochine, et il savait que ce régime colonial n’était pas la bienvenue au VN.

  5. #5
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    Citation Envoyé par dannyboy Voir le message
    Un administrateur colonial, même civil, fait partie intégrante de l’appareil colonial. Il était donc normal que René Moreau soit puni par une peine d’emprisonnement. Personne ne l’a obligé à venir en Indochine, et il savait que ce régime colonial n’était pas la bienvenue au VN.
    _ oui , ce que je veux dire , c'est que R. moreau a survécu 8 ans dans les camps , qui n'étaient donc pas d 'extermination . Parmi les autres prisonniers , il y avait les colonels Lepage et Charton ,capturés lors de la bataille de la RC4 , Cao bang , Lang son en 1949 , donc prisonniers pendant 5 ans
    _ les pilotes USA le sont restés pendant 3 à 9 ans , ils n'ont pas été exterminés
    _ un détail historique pour les nouveaux forumeurs . Le Hanoi Hilton où les pilotes US ont " glorieusement " lutté et défié les geôliers VC , c'était du temps de la colonisation la prison centrale où de nombreux leaders VN ont été emprisonnés ; ce n'était pas comme à Paris l'école supérieure Centrale mais ce fut l' "université " formatrice de la Résistance VN anti colonialiste et anti US .
    _ dans l'histoire de Thomson , on l 'a décrit dans des conditions qui rappellent les cages à tigres de Poulo condor et d'autres détails ; on sent que ça a été brodé , on a transposé les conditions des prisonniers VN sur Thomson
    _ en contraste de l'horreur et de l'effroi qu 'inspirent la lecture de " MORTS POUR CAUSES " , les Nordistes après la guerre de Sécession ont laissé aux officiers sudistes leur sabre ( pour l'honneur ) et leur cheval (pour l'agriculture ) ; un certain nombre de sudistes en ont profité pour organiser une résistance anti nordiste , ils ont fait de la guérilla et aussi sous la forme du Ku klux Klan se sont attaqués
    courageusement aux noirs désarmés
    _ un aperçu du traitement qu ont subi les sudistes VNCH dans Versions secrètes de la guerre américaine au Vietnam - La Revue des Ressources Extraits :
    _ Vents sauvages décrit une scène où des centaines de prisonniers issus de l’armée du Sud « en uniforme de léopards, ligotés deux à deux, se traînent misérablement » sous la surveillance des convoyeurs du Nord, en chantant : « Dans cette guerre fratricide / nous ne sommes que des vers, des fourmis ». Le narrateur de Victimes, ancien soldat de Hanoi, conclut : « Pendant que nous progressions vers le Sud, d’autres prenaient silencieusement le sens opposé. Notre histoire est faite des marches militaires traversant le pays dans les deux sens ».
    Dans Victimes, ce sont les soldats d’origine paysanne du Mékong qui, faits prisonniers, sont envoyés au Nord, dans une province lointaine : « Nous constituions des masses noires. Sur la route, nous baissions la tête à la vue des villageois. Nous nous sentions coupables. De même, ils évitaient notre regard », raconte le héros de Victimes. L’ennemi, ce sont aussi les prisonniers aux visages « très ordinaires » que l’héroïne de Lê Minh Khuê rencontre sur la route du Sud. Dans Vents sauvages, l’ennemi est l’ensemble des habitants « fantoches » [5] du village de Diêm, traités par l’armée du Nord avec hostilité, mépris et méfiance : « Tous plongèrent dans la misère, la faim, le dénuement… Tous devaient se soumettre à la discipline du nouveau pouvoir. Les récalcitrants, les protestataires étaient réprimés sans pitié. Beaucoup furent arrêtés, fusillés ».
    Cet article versions secrètes de la guerre américaine a été écrit par Doan Cam Thi


    Maître de conférences à l’Institut national de langues et civilisations orientales (Inalco), Doan Cam Thi a publié Écrire le Vietnam contemporain. Guerre, corps, littérature (Presses de l’Université Paris Sorbonne, 2010), Au rez-de chaussée du paradis. Récits vietnamiens 1991-2003 (Philippe Picquier, 2005), Poétique de la mobilité. Les lieux dans Histoire de ma vie de George Sand (Rodopi, 2000). Elle a traduit en vietnamien La Douleur de Marguerite Duras (Hanoi, Les Éditions des Femmes, 1999), en français L’Embarcadère des femmes sans mari de Duong Huong (Aube, 2002) et Chinatown de Thuân (Le Seuil, 2009). Doan Cam Thi est lauréate du prix « Le mot d’or de la traduction 2005 » (Unesco – AIF – Société française des traducteurs)
    Elle fait l'analyse de divers oeuvres de littérature VN post 75 , analyse passionnannte et profonde parfois .
    Mais malheureusement , en arrière plan , il y a une tentative actuellement en cours de réhabiliter la république du (sud VN ) , d'insister sur le côté guerre civile et desquiver
    l 'immixtion américaine


  6. #6
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    A-t-on des chiffres sur la mortalité des prisonniers US aux mains des Viet Công ? J’ai l’impression que c’est beaucoup plus faible que le taux de 30-40% des prisonniers allemands morts aux mains des USA et de la France.

    Un certain nombre de prisonniers français après Diên Biên Phu ont été jugés et exécutés par les Viet Minh pour les crimes de guerre qu’ils ont commis. Exactement comme les Alliés ont jugé et condamné des soldats allemands à Nuremberg. Ces pertes ont été comptabilisées comme des décès pour mauvais traitement alors que ce n’était pas le cas. C’était des criminels (selon les juges Viets) qui ont été jugés et exécutés par un tribunal organisé exclusivement par des vainqueurs. Exactement comme à Nuremberg.

  7. #7
    Passionné du Việt Nam Avatar de dannyboy
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    Les Français se plaignent également que leurs soldats prisonniers soient maltraités après la bataille de Diên Biên Phu, alors que la France elle-même était responsable de la mort atroce des centaines de milliers de prisonniers allemands en 1945-49

    --

    Dans les zones d'occupation américaine et française, plus de cinq millions de soldats allemands furent entassés dans des enclos de bar- belés, nombre d'entre eux littéralement serrés épaule contre épaule. Le sol des camps devint rapidement un immonde bourbier de déjections, véritable foyer d'épidémies. [18]

    Sous-alimentés, sans le moindre abri, privés des installations sani- taires les plus rudimentaires, les prisonniers commencèrent bientôt à mourir d'inanition et de maladie. Du mois d'avril 1945 jusqu'au cœur de 1946, près d'un million d'individus furent anéantis, la plupart d'en- tre eux dans les camps américains, les autres dans les camps français. Depuis les atrocités commises au cours de la guerre de Sécession, dans la prison d'Andersonville, administrée par les confédérés, aucune cru- auté de cet ordre n'avait été perpétrée sous contrôle militaire améri- cain. Pendant plus de quarante ans, cet épisode tragique de la Seconde Guerre mondiale resta enfoui dans les archives des Alliés.
    Le général de Gaulle aurait pu aisément éviter de nombreuses morts
    en cessant d'ajouter de nouveaux prisonniers à ceux qui périssaient
    déjà d'inanition. Le maréchal Juin aurait pu le persuader d'agir dans ce
    sens. Le général Buisson fut en quelque sorte victime, tout comme les
    prisonniers, d'une politique futile et vicieuse infligée par les détenteurs
    du pouvoir, qui n'étaient autres que le général de Gaulle et le maréchal
    Juin. A qui revient la gloire, revient la honte.

    Au terme de notre enquête sur le traitement des prisonniers de
    guerre allemands, force est de constater que ceux-là mêmes qui préten-
    daient lutter contre la barbarie des nazis ont manqué à leurs devoirs les
    plus élémentaires.

    Ils y ont non seulement manqué en ne respectant pas les lois de la
    guerre et la convention de Genève, mais aussi et surtout parce qu'en
    entravant la liberté d'action de la Croix- Rouge, en muselant la presse,
    ils ont renié les valeurs encore plus importantes que sont la décence et
    la dignité de l'homme.

    Ces hommes, qui passèrent longtemps à nos yeux pour des héros ont
    exercé leur pouvoir de vie et de mort sur des êtres impuissants qui se
    trouvaient entre leurs mains.

    - Les officiers supérieurs n'ont pas su réagir, n'ont pas alerté l'opinion
    publique.

    - La presse française n'a pas dit grand-chose, ou a menti.

    - La presse américaine n'a rien dit, ou a menti.

    - Les Britanniques et les Canadiens sont restés passifs.

    Comment ce désastre fut-il révélé ? Les premiers indices s'y rap-
    portant furent découverts en 1986 par l'auteur du présent ouvrage.
    James Bacque, « Morts pour raisons diverses »
    Dernière modification par dannyboy ; 28/08/2013 à 23h27.

  8. #8
    Passionné du Việt Nam Avatar de ngjm95
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    Doit-on reparler des mutilations commises par les GIs à porter comme trophées , des tortures des civils au cours des opérations Search and Destroy ou Speedy Rabbit ?
    L'Amérique se cherche des héros pour le moral des ses soldats, de son peuple . Elle noircit ou invente les crimes de ses victimes pour se draper de la légitimité de son intervention.

  9. #9
    Passionné du Việt Nam Avatar de ngjm95
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    Le témoignage de John Kerry devant la commission de sénateurs pour dénoncer les crimes commises durant la guerre du Vietnam, Winter Soldier.

    Mutilations, viols,tortures, etc :
    They told stories that at times they had personally raped, cut off ears, cut off heads, taped wires from portable telephones to human genitals and turned up the power, cut off limbs, blown up bodies, randomly shot at civilians, razed villages in fashion reminiscent of Ghengis Khan, shot cattle and dogs for fun, poisoned food stocks, and generally ravaged the countryside of South Vietnam in addition to the normal ravage of war and the normal and very particular ravaging which is done by the applied bombing power of this country.

    They told stories that at times they had personally raped, cut off ears, cut off heads, taped wires from portable telephones to human genitals and turned up the power, cut off limbs, blown up bodies, randomly shot at civilians, razed villages in fashion reminiscent of Ghengis Khan, shot cattle and dogs for fun, poisoned food stocks, and generally ravaged the countryside of South Vietnam in addition to the normal ravage of war and the normal and very particular ravaging which is done by the applied bombing power of this country.
    We call this investigation the Winter Soldier Investigation. The term Winter Soldier is a play on words of Thomas Paine's in 1776 when he spoke of the Sunshine Patriots and summertime soldiers who deserted at Valley Forge because the going was rough.

    We who have come here to Washington have come here because we feel we have to be winter soldiers now. We could come back to this country, we could be quiet, we could hold our silence, we could not tell what went on in Vietnam, but we feel because of what threatens this country, not the reds, but the crimes which we are committing that threaten it, that we have to speak out..

    Les criminels, c'est nous:

    In our opinion and from our experience, there is nothing in South Vietnam which could happen that realistically threatens the United States of America. And to attempt to justify the loss of one American life in Vietnam, Cambodia or Laos by linking such loss to the preservation of freedom, which those misfits supposedly abuse, is to us the height of criminal hypocrisy, and it is that kind of hypocrisy which we feel has torn this country apart.
    We found that not only was it a civil war, an effort by a people who had for years been seeking their liberation from any colonial influence whatsoever, but also we found that the Vietnamese whom we had enthusiastically molded after our own image were hard put to take up the fight against the threat we were supposedly saving them from.
    We found most people didn't even know the difference between communism and democracy. They only wanted to work in rice paddies without helicopters strafing them and bombs with napalm burning their villages and tearing their country apart. They wanted everything to do with the war, particularly with this foreign presence of the United States of America, to leave them alone in peace, and they practiced the art of survival by siding with whichever military force was present at a particular time, be it Viet Cong, North Vietnamese or American.

    Nous mettons tous les crimes sur le dos de l'ennemi
    :

    We found also that all too often American men were dying in those rice paddies for want of support from their allies. We saw first hand how monies from American taxes were used for a corrupt dictatorial regime. We saw that many people in this country had a one-sided idea of who was kept free by the flag, and blacks provided the highest percentage of casualties. We saw Vietnam ravaged equally by American bombs and search and destroy missions, as well as by Viet Cong terrorism - and yet we listened while this country tried to blame all of the havoc on the Viet Cong.
    We rationalized destroying villages in order to save them. We saw America lose her sense of morality as she accepted very coolly a My Lai and refused to give up the image of American soldiers who hand out chocolate bars and chewing gum.
    We learned the meaning of free fire zones, shooting anything that moves, and we watched while America placed a cheapness on the lives of orientals.
    We watched the United States falsification of body counts, in fact the glorification of body counts. We listened while month after month we were told the back of the enemy was about to break. We fought using weapons against"oriental human beings." We fought using weapons against those people which I do not believe this country would dream of using were we fighting in the European theater.

    Non respect de la convention de Génève et racisme latent:

    We are here in Washington to say that the problem of this war is not just a question of war and diplomacy. It is part and parcel of everything that we are trying as human beings to communicate to people in this country - the question of racism which is rampant in the military, and so many other questions such as the use of weapons; the hypocrisy in our taking umbrage at the Geneva Conventions and using that as justification for a continuation of this war when we are more guilty than any other body of violations of those Geneva Conventions; in the use of free fire zones, harassment interdiction fire, search and destroy missions, the bombings, the torture of prisoners, all accepted policy by many units in South Vietnam. That is what we are trying to say. It is part and parcel of everything.

    We are here to ask, and we are here to ask vehemently, where are the leaders of our country? Where is the leadership? We're here to ask where are McNamara, Rostow, Bundy, Gilpatrick, and so many others? Where are they now that we, the men they sent off to war, have returned? These are the commanders who have deserted their troops. And there is no more serious crime in the laws of war. The Army says they never leave their wounded. The marines say they never even leave their dead. These men have left all the casualties and retreated behind a pious shield of public rectitude. They've left the real stuff of their reputations bleaching behind them in the sun in this country....


    Autre lecture : How did the Gates of Hell open to Vietnam:

    Tomgram: Jonathan Schell, Seeing the Reality of the Vietnam War, 50 Years Late | TomDispatch

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