Voici l'extrait d'un entretien avec Boris Cyrulnik un neuropsychatre français :
Source : http://lecourrier.vnagency.com.vn/de...REPLY_ID=46359Comment résiste-t-on au traumatisme d'une guerre ?
Hier j'ai regardé la télévision du Vietnam. Ils parlaient de la guerre, mais elle était présentée d'une façon très esthétique, héroïsée. Or les nouvelles générations ne sont pas excessivement traumatisées ici par le souvenir que leur transmettent leurs parents de la guerre. Alors qu'aux États-Unis, il y a énormément de syndromes psychotraumatiques liés à la guerre du Vietnam. Il n'y a qu'à voir les films américains sur ce sujet…
Pour se relever d'une guerre, les gouvernements développent et entretiennent souvent des programmes de haine envers les pays ennemis. Cela n'est pas le cas des Vietnamiens : ils prennent l'issue de la guerre dans un sens positif. Plutôt que de dévaloriser l'ennemi, ils valorisent leur propre pays. Sur le plan psychologique, le Vietnam a trouvé une voie intéressante : les jeunes ont besoin de mythes pour bien se développer.
Par contre, en Palestine, on recense énormément de troubles psychiques. On le comprend très bien quand on voit qu'à l'école, c'est la haine qui est enseignée aux enfants. Les jeunes palestiniens sortent de l'école vers 16h30 et vont jeter des pierres sur les chars israéliens. Dans cette culture, la dignité des familles repose sur le courage physique des garçons qui vont affronter le danger pour que leurs parents se sentent moins impuissants et moins humiliés par l'occupation. Puis les mères viennent chercher leurs fils vers 19h00 pour qu'ils fassent leurs devoirs ! Mais le soir, les garçons préfèrent regarder la télévision, parce qu'avec ce qu'ils vivent, ils ont besoin de puissants tranquillisants. Résultat, ces jeunes garçons sont mauvais à l'école…
Bảo Nhân : fascination, impression and passion
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