Arrivee a Nha Trang,dans un village situe a 10kms de la ville,j ai decouvert des paysages ressemblant etrangement a ceux que j ai pu voir dans les films .Nous nous sommes installees ma mere et moi chez ma soeur Lai dont le mari,dote d une habilete extraordinaire,travaille le bois pour fabriquer des objets.L absence de tout confort m a ouvert les yeux,leurs histoires vecues de l apres guerre ont laisse sur ma conscience un gout amer de culpabilite,mes plaintes sans cesse repetees a qui voulaient bien les entendre ,que mon destin etait parfois trop cruel,sont devenues un grand sentiment de honte de mon egoisme et de ma stupidite.
La pluie ne cesse de tomber depuis 2 jours ,,n aidant pas beaucoup a apaiser mon nouveau chagrin qui s est abattu sur mon existence .Ils ne se plaignent jamais ,pourvu qu ils aient de quoi remplir leur estomacs,suffit a leur bonheur,mais je doute que ce soit celui dont ils revaient.
Mon passe, n est rien a cote du leur,ma vie n est que poussiere , legere et invisible, mon chagrin est ephemere mais le leur est perpetuel...