Je te réponds qu'il existe des banques qui ont d'autre principes (ou, tout simplement, qui ont des principes).
Par exemple, la banque alternative BAS (
Banque alternative BAS - Wikipédia ;
Bienvenue la BAS / Willkommen bei der ABS ); cette banque a comme principes, entre autres, de mettre l'approche écologique et humaine avant la recherche du profit à tout prix, de n'investir que dans des entreprises respectant écologie et droits des travailleurs, d'accorder des prêts hypothécaires à des taux variant selon l'impact écologique de la construction, etc. Lancée il y a bientôt une vingtaine d'années par des huluberlus humanistes dans mon genre, c'est, légalement, une société anonyme, mais une coopérative dans les faits (actions nominatives uniquement, dilution obligatoire du capital action, etc). On aurait pu croire qu'elle allait disparaitre assez rapidement. Pas du tout, en fait, elle tire bien mieux son épingle du jeu que les banques traditionnelles, faisant année après années un bénéfice, certes moins mirobolant que celui de l'UBS en 2007, mais ne se prenant jamais un bouillon tel que celui que vient de prendre l'UBS. Au total, et sur le long terme, bien plus profitable à l'ensemble de la société humaine.
Il y a aussi les banques Raiffeisen (
Raiffeisen - Wikipédia ,
Frédéric-Guillaume Raiffeisen - Wikipédia ) . Dans le paysage depuis plus de 100 ans. Plus traditionnelle que la BAS, c'est une fédération de banques coopératives locales. L'accès à la qualité de coopérateur (par le biais d'achat d'une part sociale) est encouragé par des conditions avantageuses proposées aux coopérateurs. De nouveau, les bénéfices sont au rendez-vous, de nouveau, pas forcément exceptionnels, mais réguliers et, surtout, pas de pertes,Ici pas de spéculations hasardeuses (de toute façon il y a un contrôle annuel par le biais de l'assemblée générale des coopérateurs) mais des placements sûrs, la plupart du temps en hypothèques locales accordées aux coopérateurs.
Actuellement, en Suisse, ces deux établissements ont le vent en poupe. Les clients, plumés et dégoûtés, quittent en masse UBS et Crédit Suisse pour se réfugier vers les BAS, Raiffeisen et Banques cantonales. Il y a un ou deux ans, BAS et Raiffeisen étaient des banques pour les ploucs et les "péouses", maintenant, c'est tendance.
Espérons que ces établissements ne vont pas y perdre leur âme.