Good morning Vietnam
[size=9pt]Il l'avoue lui-même,
Patrick Guénin n'avait pas de disposition culturelle ou génétique pour que son destin le pousse irrémédiablement dans cette relation à la fois virtuelle et très concrète avec le Vietnam. En vérité, ce sont les coups de pouce de la vie qui l'on conduit dans une aventure où l'internet joue désormais un rôle majeur. Consultant informatique de profession, Patrick a poursuivi plusieurs missions dans le sud-est asiatique pendant trois ans et a découvert ce pays, où il a surtout rencontré sa femme
Minh Anh. Et c'est en fait là-bas qu'il a découvert internet pour communiquer avec la France. De retour en France, installé à Montigny, Patrick a décidé de garder noué le lien qui l'unit au Vietnam en créant un site internet sur ce pays. Jusque là rien d'original, si ce n'est tout de même que, trois ans plus tard, ce site est peu à peu devenu un carrefour d'informations incontournable pour la diaspora vietnamienne de France. Chaque soir, Patrick scrute la toile pour recueillir les informations, les liens dont il opère une synthèse rigoureuse avant la mise en ligne. "Les Vietnamiens éprouvent un réel intérêt pour l'internet. Mais dans un pays où 50% de la population seulement est équipée du téléphone, le Réseau des réseaux est encore très marginal." Et Patrick d'enfoncer le clou avec diplomatie : "l'appréhension politique de l'internet par les autorités est très prudente. Là bas, les surfeurs particuliers ont besoin d'une autorisation pour pouvoir se connecter." De fait, des sites officiels vietnamiens existent qui développent de l'information, mais "
les exilés vietnamiens préfèrent des sites comme le mien qu'ils considèrent comme un portail de l'actualité de leur pays, plus crédible et objectif que les sites gouvernementaux." Développant son site sous Netscape directement en html, Patrick s'est en fait auto-formé à la programmation et a apprécié les bienfaits de l'offre d'accès proposée par Câble Wanadoo, dont il fut l'un des utilisateurs pilotes. Mais Internet est pour lui un outil, et il ne se contente pas de tamiser la toile pour s'éclairer sur le Vietnam. Une ou deux fois par an, il y passe ses congés pour des missions où il forme les vietnamiens aux nouvelles technologies.
Le Viêt Nam, aujourd'hui
Source: lenet