"Flappy Bird", le jeu qui rend hystérique, s'arrête
Simple mais efficace, le jeu se classe en tête des applications gratuites mondiales. Un succès paradoxal au regard de l’état dans lequel plongent ses joueurs.
Cpature d'écran du jeu Flappy Bird. (.GEARS STUDIOS) Un concepteur dépassé par sa création
Le créateur du jeu, sorti en mai 2013, Nguyen Ha Dong, un Vietnamien de 29 ans, est lui-même incapable d’expliquer l’ampleur du phénomène et veut croire à une "simple chance", dit-il.
Mais à la surprise générale, Nguyen Ha Dong a annoncé, samedi 8 février au soir, qu'il allait retirer son jeu des plates-formes de téléchargements légales, dimanche à 18 heures, heure de Paris. En quelques tweets, il a assuré que ce n'était ni pour des raisons légales ni pour le vendre. Et il a promis qu'il allait continuer à créer des jeux.
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Après Angry Birds, voilà Flappy Bird ! Le petit oiseau jaune à la grosse bouche rouge a envahi les smartphones. Et s'il connaît un si grand succès, c'est qu'il suscite l’agacement de ses utilisateurs.
Le concept est simple et le graphisme assez banal : le joueur, en tapotant sur son écran, doit aider le petit oiseau à se faufiler entre des tuyaux verts. Mais les apparences sont trompeuses… C’est la difficulté du jeu qui le rend si attractif : passer les 10 points est un exploit. Et le challenge stimule à tel point que l’application se place en tête des classements avec 2 à 3 millions de téléchargements par jour !
Un concepteur dépassé par sa création
Le créateur du jeu, sorti en mai 2013, Nguyen Ha Dong, un Vietnamien de 29 ans, est lui-même incapable d’expliquer l’ampleur du phénomène et veut croire à une "simple chance", dit-il.
Mais à la surprise générale, Nguyen Ha Dong a annoncé, samedi 8 février au soir, qu'il allait retirer son jeu des plates-formes de téléchargements légales, dimanche à 18 heures, heure de Paris. En quelques tweets, il a assuré que ce n'était ni pour des raisons légales ni pour le vendre. Et il a promis qu'il allait continuer à créer des jeux.
Un peu plus tôt, il confiait sur Twitter que le succès de son jeu lui avait gâché la vie.
Une communauté de furieux
L'intérêt pour le jeu prend une telle ampleur que certains vont jusqu'à publier de véritables tables de la loi, comme cette liste de conseils mise en ligne par Metronews. Parmi ceux-ci : préférer les tablettes aux smartphones – leurs écrans sont bien plus larges et donnent une meilleure visibilité, une plus grande anticipation des tuyaux, mais surtout plus de confort –, essayez de ne pas trop cligner des yeux, etc. Le site met aussi en lien une vidéo affichant le score de…90 points. Un record !
Développé en trois jours, le jeu a fédéré une communauté de joueurs qui sont allés jusqu’à créer des groupes Facebook qui détestent l’application. Rage ou hystérie, "cet oiseau de malheur" provoque des réactions épidermiques. "Qui d’autre est dans une relation passionnée et haineuse avec Flappy Bird ?" poste un utilisateur. Plus bas, on lui répond : "Je le déteste parce qu’il est addictif. J’ai besoin de jouer à Flappy Bird !" Tandis qu’un autre l’insulte : "J’em*%$ ce petit piaf." Les accros à Flappy Bird partagent ainsi leurs plus grands pics de colère (mais toujours justifiés) sur d’autres réseaux sociaux, Twitter notamment.
Vous comprendrez que ce jeu est fortement déconseillé aux nerveux… D'autres postent leurs vidéos sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=9DdQVnSQ6rE
Un plagiat de "Mario Bros" ?
Mais le jeu fait également l'objet d'une polémique. Et s’il s’agissait d’une copie? Certains y voient une ressemblance avec le monde de Mario Bros mais un développeur français, auteur de l’application Piou Piou s’est plaint pour plagiat auprès du créateur de Flappy Bird. Metronews publie un extrait de la conversation entre les deux créateurs : "J’ai contacté le développeur, confie Kek. Il m’a dit qu’il 'ne pensait pas connaître' mon jeu quand il l’a fait", puis les choses se sont envenimées entre les deux hommes.
Piou Piou est sorti en 2011, mais malheureusement le créateur français n’a pas rencontré le même succès que son homologue vietnamien. Il explique dans cette même interview qu’il "n’y a pas de droits d’auteur sur les jeux" et qu’on "ne peut pas déposer un concept". Mais le développeur de Piou Piou ne perd pas espoir et espère un jour rencontrer le même succès que son équivalent asiatique.
"Flappy Bird", le jeu qui rend hystérique, s'arrête
NB Selon Reuters , Dong a reçu une lettre de Nintendo, l'avertissant de risques de plagiat mais sans mention d'un procès quelconque. Le retrait du jeu serait l'occasion d'un changement de graphisme par ex: des troncs de bambou à la place des tuyaux à la Nintendo! D'ailleurs ,la petite communauté de développeurs Vietnamiens se réjouit du coup de projecteur international.