A "l'ombre du grand frère chinois", nous pouvons tranquillement dire :
" C'est celà.... oui !" (tiré d'un célèbre film-culte )
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Trois ans de prison ferme pour un blogueur franco-vietnamien
LEMONDE.FR avec AFP | 10.08.11 | 12h50 • Mis à jour le 10.08.11 | 14h58
Le blogueur franco-vietnamien, Pham Minh Hoang, a été condamné, mercredi 10 août 2011, pour tentative de renversement du gouvernement vietnamien.AFP/Vietnam News Agency
Un blogueur et professeur franco-vietnamien a été condamné, mercredi 10 août, à trois ans de prison suivis de trois années de résidence surveillée, pour tentative de renversement du gouvernement vietnamien. Une condamnation "vivement déplorée" par la France. "Nous souhaitons que cette décision soit reconsidérée afin que M. Pham Minh Hoang puisse recouvrer sa liberté au plus vite", peut-on lire sur le site du ministère des affaires étrangères.
Après son arrestation le 13 août 2010, la France s'était dite "sérieusement préoccupée" par la situation de Hoang, appelant "à la transparence de la procédure judiciaire" et au respect "des droits de la défense".
Hoang s'était installé en France en 1973 et y avait passé vingt-sept ans avant de retourner à Ho Chi Minh-Ville où il enseignait les mathématiques à l'université polytechnique. Reporters sans frontières, qui a placé le Vietnam sur sa liste des "ennemis d'Internet", a de son côté réclamé sa "libération inconditionnelle" dans une lettre au premier ministre publiée lundi sur son site Internet.
UN PROCÈS DE QUELQUES HEURES
A l'issue d'un procès d'à peine quelques heures à Ho Chi Minh-Ville, le juge Vu Phi Long a considéré que les actes de ce défenseur des droits de l'homme de 56 ans, "étaient graves et ont sapé la sécurité nationale". "Nous avons donc suffisamment d'éléments pour conclure qu'il a commis le crime d'activités visant à renverser l'administration populaire", a-t-il ajouté. Le tribunal a précisé qu'il avait écrit 33 articles sous son pseudonyme de blogueur Phan Kien Quoc, dont la plupart "noircissaient l'image du pays".
"Mes écrits ne visaient pas à renverser qui que ce soit. J'ai seulement pointé du doigt les choses négatives dans la société et je crois que le pays a besoin d'être plus démocratique", s'est défendu Hoang durant l'audience. "Si j'avais su que je pourrais être poursuivi aujourd'hui, je n'aurais pas fait ça", a-t-il ajouté, faisant part à la cour de ses "regrets" et demandant son "indulgence". Il a également reconnu être membre depuis plusieurs années de Viet Tan, organisation basée aux Etats-Unis considérée comme "terroriste" par Hanoï. Le groupe affirme, lui, promouvoir la démocratie par des moyens pacifiques.
Cette condamnation intervient deux semaines après la reconduction du premier ministre, Nguyen Tan Dung, pour un second mandat de cinq ans, entérinant une puissance politique jamais vue depuis des années qui fait craindre aux défenseurs des droits de l'homme des temps plus difficiles encore pour la dissidence.
Un dissident vietnamien, Cu Huy Ha Vu, a ainsi été condamné en avril à sept ans de prison pour "propagande contre l'Etat" et son appel a été rejeté, mardi 2 août, provoquant l'indignation de l'Union européenne et des Etats-Unis. Le Vietnam assure de son côté n'avoir aucun "prisonnier de conscience", comme l'a répété mardi le ministère des affaires étrangères à propos du dossier Cu Huy Ha Vu, considéré comme l'un des plus politiques des dernières années. "Nous rejetons les commentaires s'ingérant dans les affaires internes du Vietnam", a déclaré la porte-parole des affaires étrangères, Nguyen Phuong Nga.