Envoyé par
Bao Nhân
Bonjour Hoang Lan,
D'abord, je dois vous dire que je suis quelqu'un d'assez sensible pour pouvoir décoder un certain style de langage subtil, truffé d'infos mal-intentionnées déjà mille fois répétées.
C'est vrai que les enfants métis faisaient l'objet de discrimination, mais juste avec des paroles vexatoires. Sinon, pour ceux qui ont connu des camps de rééducation, alors, à ma connaissance, c'était notamment des enfants laissés par des soldats de l'armée française, dont certains ont ensuite accepté de bosser pour les Américains. D'ailleurs, ils étaient assez peu nombreux à avoir connu des camps pour qu'on puisse le comparer à la Shoah. Et puis, il faut dire aussi que leur sort n'est pas du tout pire que celle des enfants vietnamiens nés de familles démunies qui doivent mendier pour survivre, surtout durant ces années d'embargo. Et encore sans parler des mutilés de guerre, comme par exemple, les victimes des mines et agent orange, dont le sort est déjà scellé pour toute leur vie.
Enfin, encore une fois, concernant l'expression "poussières de vie", à savoir qu'elle n'est destinée pour désigner les métis mais pour tous les asociaux quels soient métis ou non peu importe. Et le cas de ceux qui se sont faits avoir par des escrocs vietnamiens, apparemment, ils se comptent sur les doigts d'une main. Or, il n'y a pas de quoi en faire un fromage. L'essentiel c'est qu'ils sont quand-même arrivés dans le pays le plus riche au monde. Enfin, si l'on doit pleurer ce serait pour le sort de ceux n'ayant pas cette chance.