Bonjour TLM, :jap:
Ce matin, NO STRESS !!!!!!!!!!!!!!!!!
Lecteur vidéo - Forumvietnam.fr
Pierre. :bye:
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Coucou Pierre , Pascale et Compagnie !!Tout reprend son cours!!! , les souvenirs plein la tête !, les sourires des Enfants !
En prévision des vacances futures , je viens de faire cuire ma pate de coings , dépêchez -vous de revenir !!!.
Bonne journée et bonne fête à vous tous , puisque aujourd 'hui c' est la fête de tous les saints , et j 'apprécie ce jour , qui m 'évite les fautes d' orthographe que je distribue généreusement lorsque j 'écris ,tous ces prenoms , n 'est ce pas Huong64 ?. yen
Hung64 , Hung64 Hung64
je me suis encore trompée!!!yen
un petit tour du côté de HA NOI
Un enterrement à Hà nôi
dimanche 10 septembre 2000 par Sylvie Chaves
Au Viêt Nam, lorsque survient le décès d’un individu, les vivants doivent prendre soin de son entretien physique et spirituel. La famille doit alors veiller à la bonne orientation des différentes âmes individuelles et tous les rites d’accompagnement sont décisifs pour le bon repos du défunt comme pour l’avenir des vivants.
Autrefois, les dispositions rituelles donnaient lieu à des pratiques beaucoup plus complexes qu’aujourd’hui. Les changements sociaux, comme ailleurs, ont influencé les pratiques cultuelles et culturelles en générant d’autres manières de faire qui restent néanmoins riches et diverses.
Lorsque la mort est constatée que les premiers soins commencent. L’épouse (ou le fils aîné) veille à l’entretien du cadavre : des nuits de veille sont organisées, la toilette et l’habillement du mort sont effectués. Très vite, un portrait photo du défunt est mis près du corps, sur une table où un bol de riz, des bâtonnets d’encens et des fleurs sont déposés.
Le jour de l’inhumation, le fils aîné, après un salut, informe par des prières ses ancêtres de la prochaine arrivée de leur fils. Devant la porte de la famille endeuillée, un chariot fleuri, agrémenté de bannière noires et blanches, signifie au voisinage la prochaine cérémonie et donne à voir les diverses gerbes offertes. La famille, les amis, les voisins proches arrivent lentement pour se réunir auprès du cercueil. Celui-ci, dressé dans la maison familiale, sous un dais de coton blanc est posé sur un lit. Des bâtonnets d’encens, des bougies ainsi qu’un bol de riz cuit (ou du sel) avec un œuf bouilli sont placés sur le couvercle. Tout le quartier vient voir et, dans la cour, les musiciens se préparent à accompagner le cortège de leurs gammes aiguës.
Un discours solennel est prononcé par le frère aîné du défunt. L’adieu à la maison familiale est fait, le cercueil est amené jusqu’au chariot mortuaire. Le cortège se met en place.
Une jeune fille, l’aînée des petites filles du mort, porte le portrait du défunt et se positionne en tête du cortège funèbre. A l’avant, les musiciens se mettent aussi en place. A leur suite, vient le géomancien qui guidera tout au long de la marche les porteurs du cercueil. Le bol de riz et l’œuf devront rester à l’horizontale durant tout le voyage, sans cela le géomancien et les porteurs ne seront pas rétribués pour leur peine. Les deux fils cadets du mort ont pris place derrière le cercueil. Enfin, viennent les parents proches, les amis et les voisins de la famille.
Durant la procession, les proches de la famille jettent des rectangles rouges et blancs, quan tai « cercueil », destinés à occuper les mauvais esprits qui, piégés par leur gourmandise, s’attarderont à déguster ces friandises qui ne contiennent que du vide. Tout le monde fait bien attention à ne pas les écraser et l’on peut deviner leur présence par terre en regardant les mouvements d’écarts que font les individus suivant le cercueil. Une jeune femme qui ne porte aucun signe de deuil passe dans le cortège distribuant cigarettes et thé.
Après avoir parcouru une partie du chemin menant au « cimetière », le cortège marque une pause lorsqu’il parvient à une intersection de chemins : les Viêtnamiens croient que ces endroits sont fréquentés par des esprits. Durant cette pause, les deux fils cadets ne bougent pas de leur place. Les femmes et les hommes de la famille veillent à ce que de nombreux bâtonnets d’encens restent allumés, de nombreux quan tai sont jetés, des cigarettes, du thé sont offerts. Puis la colonne funèbre repart.
Lorsque la file endeuillée parvient à l’endroit où la bière doit être ensevelie, celle-ci est transportée près de la fosse. Les porteurs s’évertuent à la déposer de façon horizontale mais un faux mouvement fait bouger le cercueil et toute l’assemblée s’émeut. De nombreux bâtonnets sont allumés et les pleurs deviennent plus bruyants et plus aigus. Tout autour de la fosse, les jeunes membres de la famille allument des bâtonnets sur les tombes entourant celle de leur membre défunt afin que les anciens locataires soient bienveillants avec le mort. Les fils cadets sont près de la fosse, accompagnés par la femme du défunt. Le portrait n’est plus tenu par la jeune fille, un jeune homme l’a remplacé et se poste à hauteur de la tête du cercueil : il ne bougera pas de cet endroit jusqu’au départ de la famille.
Lorsque le cercueil est en place, chaque membre de la famille jette une poignée de terre sur le cercueil et l’ensevelissement commence. Des femmes de la famille allument des bâtonnets d’encens sur toutes les tombes à proximité de celle du mort. Lorsque le cercueil n’est plus visible et qu’un monticule a été formé, les couronnes offertes sont disposées sur le tertre et le portrait photo est déposé au pied du cercueil. Des papiers votifs sont brûlés tout autour du tombeau que la famille entoure ; le frère du défunt remercie l’assistance. Les amis et voisins se retirent et seule la famille reste autour du tombeau. Ils saluent par trois fois le cercueil et souhaitent un bon repos au mort puis, dans un concert de sanglots, la famille fait ses ultimes adieux en faisant le tour du tombeau, de droite à gauche ; les deux fils restent face au cercueil enseveli et partent les derniers. Le jeune homme reprend le portrait photo pour aller le déposer sur l’autel domestique de la maison familiale.
Le retour à la maison se fait sans aucun ordre précis mais personne ne reprendra le chemin emprunté lors du départ. Un rafraîchissement est offert (Tra no miêng : « en remboursement des dettes de la bouche ») à tous les invités alors que la femme et un des fils cadets se rendent auprès de l’autel domestique afin de confirmer la venue du défunt dans l’autre monde et lui souhaiter la bienvenue sur son nouveau support. Cet enterrement temporaire sera suivi d’un enterrement définitif. Lorsque le géomancien aura décidé d’une date propice, les restes seront déterrés et un autre enterrement aura lieu. Lors de ce nouvel et dernier ensevelissement, une tombe de pierre recouvrira les restes mortuaires. Cette cérémonie se célèbrera avec moins de faste que la première et confirmera le statut du mort comme ancêtre familial.
Les dispositions relatives à l’inhumation des défunts tendent à se modifier parallèlement aux changements sociaux survenant dans le pays. Pour les Viêtnamiens vivant en France, ces pratiques ont du être simplifiées mais elles restent tout de même un point névralgique dans la vie familiale et individuelle de l’ensemble des Viêtnamiens.
Ouvrages à consulter :
- Dumoutier G., 1904, Le rituel funéraire des annamites. Hà nôi, F.H. Schneider.
- Nguyên Huy Lai, 1981, La tradition religieuse spirituelle et sociale au Viêt Nam. Paris, Beauchesne.
un petit tour du côté du Vietnam
L’avenir des morts au Viêt Nam
mardi 11 juillet 2000 par Sylvie Chaves
Les Vietnamiens ont investi leur environnement de forces dont la signification se retrouve dans la cosmologie vietnamienne qui s’inspire de celle élaborée par les Chinois. Dans cette représentation, le monde est mu par deux forces, le duong et le âm, principe mâle et femelle qui, par leur contradiction même, donnent souffle et vie à l’univers entier. La nature, comme tous les êtres vivants, participent de la même essence et sont en communication permanente par l’intermédiaire de ces courants vitaux.
L’homme est constitué des mêmes forces vitales que l’univers. Dès sa conception, l’être humain est constitué de deux groupe d’âmes : les hôn (au nombre de 3) auxquelles viendront s’ajouter dès la naissance les 7 (ou 9 pour les femmes) phách ou vía. La mort survient lorsque ces deux composantes se séparent. Ainsi, la vie se transforme continuellement et la mort n’est qu’une des étapes de la longue et lente évolution de l’énergie universelle.
Le culte des ancêtres pratiqué au Viêt Nam s’appuie sur ces développements théoriques mais l’ensemble de la population croient surtout en l’existence d’une vie après la mort qui ne peut être positive pour les morts comme pour les vivants que si les énergies d’une personne défunte sont canalisées. Pour ces raisons, les cérémonies funéraires, les célébrations d’anniversaire de décès comme les offrandes régulières qui sont offertes aux ancêtres composent un ensemble de pratiques et de croyances riches et variées qui ne forme pas une religion en soi mais qui représente un phénomène social duquel peuvent être extrait diverses institutions (le système de parenté, l’organisation politique et économique, etc.) qui fondent l’originalité de la culture vietnamienne.
Toutes les familles vietnamiennes ont un autel ancestral figurant, le plus souvent, dans la pièce principale de la maison. Ce culte se sépare du culte des morts car il s’adresse uniquement aux membres défunts d’une même famille. Cependant, tout mort n’a pas droit au statut d’ancêtre, n’est pas ancêtre qui veut ! Les défunts sont soumis à une classification que tous les Vietnamiens connaissent et à laquelle tous souscrivent : aux côtés des ancêtres familiaux virevoltent les âmes errantes des morts sans culte. Les conditions de la mort, l’entretien mortuaire, l’enterrement, le deuil et le culte offert par les vivants sont les conditions sine qua non à un avenir d’ancêtre.
La production d’un ancêtre commence dès le décès de l’individu. La famille doit s’occuper du cadavre (diverses préparations sont nécessaires) afin que le mort ne soit ni perturbé par des morts en mal d’avenir ni bouleversé par son nouvel état. Lorsque le jour et le lieu de l’inhumation sont arrêtés (on fait ici appel à un géomancien), l’enterrement a lieu. Les amis, la famille proche et les voisins sont conviés à la cérémonie qui se conclut par un repas qui est sensé recouvrir les dettes que le mort a pu contracter de son vivant.
La séparation corporelle entre le mort et les membres de sa famille étant effective, diverses cérémonies vont se succéder durant les trois ans de deuil (cette période est de moins en moins suivie en milieu urbain) qu’observeront les parents proches. La période de deuil étant passée, les anniversaires de décès continueront à se célébrer. Ces derniers donnent lieu à de somptueuses festivités (selon la richesse des familles) auxquelles sont conviés tous les proches du défunt : les réseaux de connaissance sont ainsi entretenus au fil des ans malgré la mort de ceux qui les avaient fait naître. Dans sa réalisation, le culte des ancêtres traduit les relations familiales, amicales et celles, plus lâches mais non moins importantes, de voisinage.
Tout événement familial, naissance, mariage, réussite professionnelle, construction d’une demeure, décès, est signifié aux ancêtres. Habituellement, c’est le chef de maison qui dirige la cérémonie. Ce jour-là, des bâtonnets d’encens parfument les lieux, ils sont sensés permettrent la communication avec l’au-delà. Des mets de choix sont offerts pour que les ancêtres soient dans de bonnes dispositions pour recevoir les hommages des vivants. Une fois l’offrande faite, le repas est redistribué aux invités qui profitent de ce jour de réunion pour discuter des affaires familiales (héritage, mariage, naissance, etc.). Lors de chaque cérémonie pour les ancêtres, les Vietnamiens font aussi des offrandes aux âmes errantes, celles-ci se font devant le seuil de la maison et permettent de se prémunir contre une éventuelle invasion.
Autrefois, le culte des ancêtres permettait aux familles aisées de préserver un héritage familial à l’intérieur de la lignée (Huong Hoa : des rizières, des biens immobiliers étaient redistribués par l’intermédiaire du culte des ancêtres). Ces dispositions sont beaucoup moins importantes actuellement.
Le culte des ancêtres n’est qu’un aspect de la réalité culturelle des Vietnamiens et il ne peut se comprendre qu’au regard d’autres agencements cultuels, d’autres organisations sociales. Ainsi, l’organisation des cérémonies liées à ce culte exprime la hiérarchie de chacun des membres dans la lignée familiale. De la même manière, les représentations de l’homme, de l’univers qui sous-tendent le culte sont autant d’éléments qui ne peuvent être détachés de cette pratique culturelle.
Pour ce qui est des familles vietnamiennes installées en France, la plupart continuent de pratiquer ce culte. Toutefois, les conditions sociologiques n’étant pas les mêmes, les festivités liées à cette pratique ont donné lieu à diverses orientations. Ainsi, les religieux bouddhistes prennent une place de plus en plus d’importance dans un culte où ils n’avaient aucun rôle. Les photos des défunts leur sont confiées, les cérémonies d’anniversaire sont célébrées, pour la plupart, dans les pagodes, les enterrements sont faits selon les lois françaises en vigueur. Malgré ces changements, en France comme au Viêt Nam, le culte des ancêtres reste largement pratiqué et les nouvelles dispositions (invitation aux anniversaires de décès par des avis télévisuels par exemple) montre la dynamique des croyances et des représentations qui sous-tendent ce culte. Si les vivants doivent s’adapter à de nouvelles conditions sociales, ils continuent d’assurer une longue vie à leurs ancêtres.
Ouvrages à consulter :
- Nguyên Van Huyen, 1994 (réed.), La civilisation ancienne du Vietnam. Hànôi, Th ? Gi ?i (eds.).
- P. Huard et M. Durand, 1954, Connaissance du Viêtnam. Hànôi, E.F.E.O.
Coucou Pierre !
Cela aurait pu être Pascale et Gisèle HALIMI aussi... dont j'ai croisé le parcours un moment, en faisant partie de son Association "Choisir la Cause des Femmes" et avec laquelle j'ai participé, entre autres, à un dîner-débât à Nantes autour d'un excellent couscous ! J'aime bien le couscous aussi ! :bigsmile:
Mais, je m'égare ! Celle dont je voulais parler c'est Irina BOKOVA, de Bulgarie, qui vient d'être élue Directrice Générale de l'UNESCO ! C'est un évènement important, surtout quand le mot qu'elle préfère dans la langue française, est "PARTAGE". Je l'ai regardée dans une émission de Catherine CEYLAC sur F2, qui passe le Samedi et le Dimanche matin : c'est une émission qui permet de connaître des gens biens (la plupart), grâce auxquels, parfois, on se dit qu'il ne faut pas désespérer du genre humain... :wink2:
Dommage, je sais pas mettre de lien (pas encore !) et vous ne pourrez pas voir à quoi elle ressemble... Pourtant, je pense que c'est une femme comme aimerait qu'il y en ait plus dans ce monde de brutes ! :wink2:
Allez, bonne soirée à toi ! :friends:
Pierre.Coucou Nanie, :jap:
Voici le lien : :friends:
Emission - THE OU CAFE - France 2
Pierre. :bye:
Bonjour Pierre,
Comme d'hab : Nanie l'espérait et Pierre l'a fait ! Grâce à toi, peut-être que, ceux qui ne la connaissent pas, pourront se dire, en écoutant l'émission, qu'avec une telle femme, l'UNESCO est en de bonnes mains ! Une telle femme est rare, je pense ! :wink2:
:thanks: à toi et bonne journée ! :friends:
Bonjour Ti Ngoc,
Tes deux posts sur la Mort au Vietnam me semblent bien intéressants ! Mais j'avoue que je n'ai pas encore eu le temps de les lire à tête reposée ! :wink2:
Dès que j'aurai un moment, je le ferai : tout ce qui est coutume au Vietnam m'intéresse... Et la Mort, c'est une échéance qu'à mon âge on voit approcher, avec plus ou moins de sérénité, selon les jours... :wink2:
Alors, je me prépare chaque jour à "mourir vivante" ! :wink2:
Bonne journée à toi ! :friends:
Bonjour Buu Hoa
oui comme c'était la "Toussaint", je ne pouvais pas, ne pas penser au pays :Vietnam:
j'ai regardé hier soir sur la 2 dans " complément d'enquête" un reportage sur la Corée du Sud:
"Répétition générale
Un reportage de Séverine Lebrun et Frédéric Bohn. En Corée du Sud, des patrons remotivent leurs salariés en organisant… leurs funérailles ! Un vrai enterrement, mais pour de faux : rédigez votre testament, écoutez votre oraison et enfermez-vous dans un cercueil. Un seul credo : que les employés sentent le parfum de la mort pour mieux profiter de la vie."
hihihi, "money is money"
ils sont trop disciplinés ces coréens
mais cette méthode avait l'air de marcher
il y a même certaine entreprises européennes intéressées par ce concept..:umnik2:
je te souhaite "longue vie", et beaucoup de bonnes choses comme les pâtisseries au durian entre autres :wink2:
Bonne journée à toi aussi :friends: