AF447 Paris -Rio_Nouvelles mises en examen en vue.
Vol AF447: de nouvelles mises en examen ne sont pas exclues, selon les parties civiles
PARIS (AP) — Des avocats des parties civiles ont pointé mardi "la responsabilité de plus en plus énorme" d'Airbus et d'Air France dans l'enquête sur l'accident du vol AF447 Rio-Paris qui fit 228 morts en juin 2009, tout en n'excluant pas de nouvelles mises en examen.
Alors que les juges d'instruction présentaient aux familles des victimes le rapport des experts judiciaires une semaine après la présentation de celui du BEA (Bureau d'enquête et d'analyses pour la sécurité de l'Aviation civile), les avocats ont noté que les torts "n'étaient pas partagés".
"La responsabilité apparaît de plus en plus énorme de la part de l'avionneur, c'est-à-dire Airbus, et d'Air France", a dit Me Alain Jakubowicz, avocat de l'association Entraide et Solidarité AF447.
"Selon le rapport, il est clair que la responsabilité des pilotes est loin d'être acquise. (...) On avait des membres d'équipage pas formés, pas en situation de réagir en raison du dysfonctionnement total du matériel avec des alarmes qui se déclenchaient de manière totalement anarchique", a-t-il ajouté.
Les sociétés Airbus et Air France ont été mises en examen pour "homicides involontaires" en mars 2011 par les juges d'instruction.
Pour Me Jakubowicz, "il peut y avoir de nouvelles mises en examen". "Airbus et Air France, leur sort est aujourd'hui scellé de mon point de vue, mais il peut très bien y avoir des mises en examen d'autres entités juridiques ou également de personnes physiques. Le dossier n'est pas clos avec la remise de ce rapport", a dit l'avocat.
"Le rapport du BEA est moins clair que le rapport judiciaire, mais cela ne nous surprend pas. La logique qui est suivie n'est pas la même, c'est une logique administrative. Pour nous, le rapport du BEA n'est pas important, il l'est dans les recommandations. J'observe que le rapport judiciaire écrit est extrêmement clair et les experts qui s'expriment cet après-midi sont encore plus clairs", a expliqué l'avocat de parties civiles.
Dans son rapport final, le BEA conclut qu'une combinaison de facteurs techniques et humains a entraîné la chute de l'A330-200 dans l'Atlantique.
L'équipage n'a "jamais compris" que l'avion décrochait après la perte d'indications de vitesse, liée au givrage des sondes Pitot, qui mesurent la vitesse de l'appareil, et la déconnexion du pilotage automatique, avait rappelé Alain Bouillard, le directeur de l'enquête, lors d'une conférence de presse la semaine dernière au Bourget.
Pour un autre avocat de parties civiles, Me Olivier Morice, "il faut remonter à la responsabilité de ceux qui ont fabriqué des sondes Pitot défaillantes". Le conseil de la famille de la chef de cabine attend des "explications de la part du constructeur, d'Air France et de l'organisme de certification qui joue le silence total face à une tragédie considérable". AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/socie...s-civiles.html
Air France pourra-t-elle se prévaloir d'une sécurité sans faille pour ses clients à l'avenir, surtout àprès le plan de restructuration annoncé ?