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Discussion: Les éudiants vietnamiens sont de plus en plus nombreux en France

  1. #11
    Nouveau Viêt Avatar de fc78
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    Je ne prétend pas proposer une réponse globale et précise à la question posée mais je peux juste citer l'expérience de ma fiancée, qui me semble être assez représentatif (elle me corrigera si je ne suis pas correct...).
    Elle a étudié le français assez jeune, a apprécié cette langue, la littérature, la poésie et s'est révélé assez douée. Grâce à ses résultats, elle a obtenu une bourse de voyage d'un mois en France pour se perfectionner en compagnie d'étudiants d'autres nationalités et découvrir plusieurs régions de notre pays. Elle a ensuite eu la possibilié de suivre ici un enseignement de 3ème cycle et à son retour au pays, a tout de suite trouvé du travail dans une multinationale française. Dans le même temps, elle a un bon niveau d'anglais, même s'il n'est (pas encore) équivalent à celui dans notre langue.
    En conclusion, je pense qu'elle a fait le bon choix car la plupart des étudiants ont choisi l'anglais. En effet, je pense qu'il y a moins de concurrence pour les opportunités. De plus, les aides de la France paraissent bien ciblées, efficaces, sur un plus petit nombre, avec des opportunités offertes, des partenariats avec des universités et des conditions, au moins sur Hanoi, assez sympas, au centre l'Espace en particulier, endroit agréable pour les études et autres activités, avec notamment une bonne bibliothèque.
    Enfin, c'est elle que me l'a avoué... il est parfoit plus facile d'obtenir une des places très courrues en DESS, car dans les universités partenaires, il y a des quotas, et beaucoup moins de concurrence pour ces places que pour les étudiants français... mais j'ai un avis positif sur l'action de la France dans ce domaine, qui agit avec ses moyens face aux pays anglo-saxons qui ont plus de facilité. Il faudrait encourager encore plus ces échanges, bénéfiques aux deux pays.

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  3. #12
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de robin des bois
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    Citation Envoyé par BEBE Voir le message
    En parcourant d'autre posts culturels sur ce forum, il me semble que la jeune génération vietnamienne (disons 15-30 ans) ne parle que l'anglais comme langue étrangère (80%), en plus du tieng viet, bien sur. Les études en France se déroulant en français, ces derniers n'ont ils pas de difficultés pour suivre ??? ou alors les études en France ne seraient elles ouvertes qu'aux vietnamiens francophiles ?? Quelle est le %centage de jeunes Vietnamiens parlant le français au Vietnam ???

    Dans pluisieurs pays d'Asie du Sud-Est - notamment ceux concernés par l'ancienne Indochine - les étudiants des filières médicales et pharmaceutiques sont nettement francophones.

  4. #13
    Avatar de thuong19
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    Citation Envoyé par fc78 Voir le message
    De plus, les aides de la France paraissent bien ciblées, efficaces, sur un plus petit nombre, avec des opportunités offertes, des partenariats avec des universités et des conditions, au moins sur Hanoi, assez sympas, au centre l'Espace en particulier, endroit agréable pour les études et autres activités, avec notamment une bonne bibliothèque.
    salut FC78, encore moi pour compléter ton sujet
    J'ai accueilli l'an dernier une étudiante en Master de tourisme (université de Toulouse décentralisée à Foix),qui faisait son stage pratique à Argentat dans une association;elle était de Vung Tau, et elle étudiait à HCM. Etait -elle une des exceptions du Sud à venir en France? Elles étaient 3 de la même université de Saïgon à venir en France.
    Par contre cette année, elle était à Paris et faisait un Master de Recherche (développement du territoire) à l'université de Créteil.Elle a refusé de présenter son mémoire ; son professeur lui avait demandé d'orienter ses conclusions faisant apparaïtre des pressions de l'état sur les religions, et une politique gouvernementale tendant à considérer les minorités ethniques comme des parias. Même dans l'enseignement, les dégats de la politique contre les immigrés en France sévissent. Ils étaient 8 étudiants dans ce master (7 non métropolitains),seul un étudiant a déposé son mémoire...Elle a gardé son âme.
    Enfin pour témoigner des difficultés qu'ont certains étudiants viêtnamiens en France, n'ayant aucune bourse d'étude, ce sont ses parents qui ont payé. Et elle s'est trouvé un job à Paris pour compléter(elle vendait du thé viêt bien sûr).
    Comme tout viêtnamien qui se respecte, "le Bambou plie , même sous le typhon, mais ne se rompt pas".(Je me suis inspiré de Lafontaine !)

  5. #14
    Avatar de thuong19
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    Citation Envoyé par DédéHeo Voir le message
    toi be fe fe 24/14
    tôi không hiêu. Noi tieng phap!

  6. #15
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Bao Nhân
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    Apparemment, après leurs études, un grand nombre d'entre eux, préfèrent rester travailler en France ou dans un pays où on leur propose salaire et conditions de travail plus avantageux.


    Voilà, même cet article récemment publié par Courrier du Vietnam en témoigne.



    France-Vietnam : une passerelle vietnamienne à l'École polytechnique de Palaiseau

    La visite à l'École poly-technique de Palaiseau, le 2 octobre 2007, du Premier ministre vietnamien Nguyên Tân Dung, accompagné de 4 ministres et de 9 vice-ministres, marque un pas important dans l'influence de la Francophonie sur les relations scientifiques et techniques entre la France et le Vietnam.
    Dans la cour d'honneur, une assistance fournie d'élèves, de doctorants, de chercheurs et de professeurs est venue accueillir la délégation vietnamienne. Les 2 hymnes nationaux joués à la trompette ont retenti en ce lieu, avant que le général Xavier Michel et son hôte passent en revue les élèves en tenue de parade.

    Dans le grand amphithéâtre Poincaré, environ 500 personnes attendent les visiteurs pour écouter le discours du chef du gouvernement vietnamien. Dans son allocution de bienvenue, le général Michel Xavier, directeur de l'école, nous a informés de sa récente visite au Vietnam pour la célébration des 10 années du "Programme d'honneur de l'Université nationale de Hanoi et de l'ambition commune des 2 pays en matière de formation et de développement scientifique et technique".

    Nguyên Tân Dung, après les remerciements d'usage, a retracé les faits marquants de la vie au Vietnam et brossé le tableau des réalisations économiques depuis l'ouverture et le Renouveau des années 90. Malgré les difficultés de l'après-guerre, le Vietnam a connu une évolution qualifiée de "rapide" pour entrer dans le concert des nations. Membre depuis peu de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le pays a des relations économiques avec de nombreux pays du monde et figure désormais parmi les premiers exportateurs de produits dans le Sud-Est asiatique tels que riz, café, poivre, noix de cajou, évolution qui est clairement attestée par les statistiques. Mais s'agissant de développement scientifique et technique, le pays se tourne vers son élite. Le nombre et la qualité de ses cadres et dirigeants sont à la mesure de son développement, d'ores et déjà programmé jusqu'en 2020, date à laquelle le Vietnam sera principalement industrialisé.

    Rehausser les compétences intellectuelles
    En répondant aux questions de la salle sur la position internationale du Vietnam, sa compétitivité à l'égard de ses voisins tels que la Thaïlande ou Singapour, et sur l'agenda pour l'ouverture à l'actionnarisation des entreprises publi-ques, M. Dung a souligné que le pays était résolu à éradiquer la pauvreté pour "se placer dans cour des grands" en tous domaines, qu'ils soient social, économique ou politique. Dans le cadre des relations internationales, le Vietnam est candidat au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU pour le mandat 2008-009. Avec ses voisins, en particulier la Thaïlande et Singapour, les relations commerciales d'égal à égal "prospèrent", faisant preuve d'une constante dynamique de développement. Quant à l'actionnarisation, l'agenda de la restructuration des organismes publics est actuellement suivi. Néanmoins, en matière d'investissement, les entreprises étrangè-res ont déjà leur place, et les entre- prises françaises sont en bonne position.

    Un domaine où le Vietnam fait particulièrement acte de foi est celui des compétences intellectuelles. En effet, la jeunesse née après la guerre, mieux nourrie, mieux formée, s'intègre plus rapidement aux secteurs scientifiques et techniques. Le Vietnam abrite de nombreuses écoles et universités tant publiques que privées. Avec la France, la coopération scientifique et technique se poursuit dans le cadre de la Francophonie et, d'après Xavier Michel, "les étudiants formés aujourd'hui (dont ceux de l'École polytechnique) en sont l'essence. Héritiers et porteurs de 2 cultures, de 2 traditions scientifiques et humaines riches et fortes, ils donneront à leur pays, j'en suis convaincu, de légitimes motifs de fierté".

    De fait, cette passerelle à l'École polytechnique, constituée de plus d'une centaine de jeunes femmes et de jeunes hommes actuellement élèves ou doctorant(e)s, confirme la volonté du Vietnam d'accroître le nombre de ses cadres, associée à une large ouverture sociale, économique et politique vers l'extérieur. Ainsi, l'enseignement des sciences attire de plus en plus de jeunes et, parmi eux, de brillantes femmes qui commencent à se positionner en mathématiques, physique, chimie et biochimie. Cepen- dant, un certain nombre d'entre eux ne retourneront pas au pays au terme de leur formation. Seule la réforme des universités, des grandes écoles et des instituts de recherche vietnamiens, accompagnée d'une très nette amélioration de la grille de rémunération des cadres supérieurs, pourra contribuer à réduire la fuite des cerveaux et attirer l'élite vietnamienne vivant à l'étranger. Pour ces actrices et acteurs de demain et, en particulier, la passerelle à l'École polytechnique, le Vietnam devra offrir des perspectives plus engageantes.

    Nguyên Dac Nhu Mai/CVN
    (Présidente de l'Association pour la promotion des femmes scientifiques vietnamiennes)
    (14/10/2007)
    Bảo Nhân : fascination, impression and passion

  7. #16
    Apprenti Viêt Avatar de doubleje
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    Citation Envoyé par Bao Nhân Voir le message
    Apparemment, après leurs études, un grand nombre d'entre eux, préfèrent rester travailler en France ou dans un pays où on leur propose salaire et conditions de travail plus avantageux.


    Voilà, même cet article récemment publié par Courrier du Vietnam en témoigne.
    Je pense avec la mondélisation, on reste à l'endroit que l'on veut et où des gens qui veuvent de nos compétences.

    ça dépend de contexte, mais ça me gêne souvent la question genre "Tu vas rester en France ?" et souvent je n'ai pas à répondre. C'est une piste comme les autres pas plus pas moins. On peut rester au Vietnam chez moi, je pose jamais la question, 'y a du boulot pour tous

  8. #17
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Bao Nhân
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    Citation Envoyé par doubleje Voir le message
    Je pense avec la mondélisation, on reste à l'endroit que l'on veut et où des gens qui veuvent de nos compétences.

    ça dépend de contexte, mais ça me gêne souvent la question genre "Tu vas rester en France ?" et souvent je n'ai pas à répondre. C'est une piste comme les autres pas plus pas moins. On peut rester au Vietnam chez moi, je pose jamais la question, 'y a du boulot pour tous

    Ce que je voulais dire n'ayant aucun rapport avec le droit à l'expatriation, mais il s'agit du devoir que tout diplômé consciencieux qui avait eu la chance d'aller faire ses études à l'étranger devant rendre, à son tour, service à la société d'où il est issu. Au point de vue de l'espris civique, c'est un acte tout à fait louable.

    Mes nièces qui ont fait leurs études en médecine et en pharmacie, et selon leur engagement, à la fin de leurs études, elles doivent effectuer leur service pendant deux ans au sein d'un établissement d'état avec un salaire honnorable mais moins intéressant que si elles travaillent dans un hôpitale privé, et en plus, elles doivent aller bosser à n'importe quel endroit du pays qu'on leur propose, même dans un coin vraiment paumé. Enfin, ce que je viens de dire, c'est en Thaïlande.

    Si tu veux, voilà, dans cet article, même un universitaire français en a parlé.

    Bonne lecture :

    Opinions d'un universitaire français sur l'enseignement supérieur vietnamien



    Pierre Darriulat, éminent spécialiste de l'astrophysique, a créé un laboratoire de recherche et enseigne au Vietnam. Il vient de publier aux Éditions EDP Sciences un essai substantiel Réfle-xions sur la science contemporaine (Paris, 2007) qui s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux relations entre la science et la philosophie.
    Soucieux de l'avenir de ses étudiants, le professeur Darriulat est préoccupé par l'état actuel de l'enseignement supérieur vietnamien. Il a eu un entretien à ce sujet avec Huu Ngoc dont voici l'essentiel :

    Huu Ngoc (H.N) : Frustré pas 30 ans de guerre, l'enseignement supérieur vietnamien doit redoubler d'efforts pour rattraper la norme internationale. Le problème s'avère d'urgence surtout depuis que la politique du Dôi moi (Renouveau) de 1986 apporte de grands progrès économiques et après l'intégration officielle du pays au système mondial par son adhésion à l'OMC. Tu as enseigné 8 ans au Vietnam, que penses-tu de notre université ? Fais des critiques en toute franchise.

    Pierre Darriulat (P.D) : ô non ! De quel droit puis-je me permettre de venir, avec mes gros sabots, faire des critiques alors que je ne connais pas encore parfaitement la toile de fond socio-politique vietnamienne et que mes expériences ne concernent que les facultés des sciences de la nature.

    H.N : Tout de même, tu pourrais faire part de tes premières réflexions et suggestions ?

    P.D : Il est incontestable que le Vietnam n'a pas une université digne de sa grandeur et de ses ambitions. Son développement très rapide demande à être accompagné par une amélioration sensible de la qualité de l'enseignement universitaire et de la recherche.

    H.N : Quelques-uns de nos cadres de l'éducation se torturent la cervelle pour chercher quel est le modèle étranger à imiter. Quel est ton avis ?

    P.D : Il ne s'agit pas de copier aveuglement ce qui est fait à l'étranger. Les conditions y sont différentes comme les buts poursuivis. Il faut commencer par le commencement, poser des questions telles que : Pourquoi le Vietnam a-t-il besoin d'université, pourquoi a-t-il besoin de chercheurs ? Question qui varient avec les pays et les époques. Et comme corollaires : De quelle université, de quelle recherche le Vietnam a-t-il besoin ? Il n'est pas question pour moi, un étranger, d'en suggérer les réponses. Des réponses claires à ces questions donnent un cadre à l'intérieur duquel il sera possible d'énoncer quelques directives de base.

    H.N : Pourrais-tu donner quelques exemples ?

    P.D : Remarquons tout de suite que la démocratisation de l'université ne saurait être l'égalitarisme. Vous favorisez le recrutement quantitatif d'étudiants au détriment de la qualité, ce qui ralentit le rythme des progrès des plus doués. Trop d'étudiants au niveau insuffisant sortent diplômés de l'université. Les contrôles et l'attribution de diplômes devraient être plus sévères. La constitution de "classes d'excellences" n'est pas un remède, la sélection est faite trop tôt.
    D'autre part, le système actuel trop rigide de classes doit être remplacé par le système en vigueur presque partout : les étudiants peuvent choisir les cours et les diplômes selon leur capacité, l'introduction de cycles courts permet aux étudiants peu doués de partir à temps pour s'orienter vers une profession adéquate.

    H.N : Tu as raison de soulever ce point. Chez nous, beaucoup de parents, même à la campagne, se privent de tout pour envoyer leurs enfants à l'université. Tendance presque viscérale, entretenue par la hantise mandarinale du confucianisme, l'esprit rond-de-cuir colonial et l'éthique du cadre révolutionnaire fonctionnaire de l'État. Autre question : es-tu d'accord avec certains de nos réformateurs qui prônent la précellence des universités privées ?

    P.D : C'est une question de choix de société à laquelle seul le gouvernement peut répondre. Mais ne croyez pas que toutes universités privées soient bonnes. J'insiste sur un autre point : la qualité de l'université dépend aussi de ses liens avec la recherche.

    H.N : Dans sa phase actuelle de développement rapide, notre pays accorde la priorité à la recherche appliquée.

    P.D : Mais n'oubliez pas qu'il n'y a pas de bonne recherche appliquée sans recherche fondamentale de qualité.

    H.N : D'après toi, quelle serait l'action primordiale pour nos réformes universitaires ?

    P.D : Tripler ou quadrupler les salaires des enseignants pour leur permettre de vivre décemment sans avoir besoin de jobs supplémentaires et aussi pour rehausser leur prestige à l'égard d'autres occupations, assurer leur dignité et leur probité. La justice est indispensable à ce sujet.

    H.N : Pour freiner aussi la fuite des cerveaux à l'étranger ?

    P.D : Certainement. Un exemple entre autres : sur la centaine d'étudiants vietnamiens diplômés de l'École polytechnique de Paris, pas un seul n'est rentré au pays. Je crains parfois que mes efforts ici en vue de faire de mes étudiants des physiciens de qualité soient en pure perte. Je sais pourtant que les étudiants vietnamiens sont capables, qu'ils aiment leur pays et sont déterminés à contribuer à leur développement. Pendant les 30 ans de guerre, les éléments les plus brillants de la jeunesse vietnamienne avaient la possibilité d'assumer avec succès de grandes responsabilités dans le domaine militaire et l'édification du pays. Je connais le cas du Docteur Lê Cao Dài pour avoir co-traduit ses mémoires C'était au Tây Nguyên. Pourquoi aujourd'hui on n'a plus la même confiance en la jeunesse et n'offre-t-on pas aux meilleurs étudiants un avenir digne d'eux ?

    H.N : Que dis-tu de la coopération avec les université étrangères ?

    P.D : C'est une voie à encourager à condition qu'elle ne doive pas être conçue comme une source de soutien financier. Mais plutôt comme une fenêtre ouverte sur le monde et un moyen pour rehausser la qualité universitaire. Par exemple : le co-doctorat avec un directeur de thèse d'une université vietnamienne et l'autre d'une université étrangère, l'étudiant travaillant et passant ses examens dans les 2 universités.

    H.N : Il est temps de conclure. Tu as été très franc.

    P.D : Je dis ce que je pense, mais je suis parfaitement conscient que bien des complications rendent les questions moins simples que j'ai semblé le croire. J'ai rencontré des Vietnamiens de renom ou lu leurs articles qui critiquent très sévèrement l'université vietnamienne. En tout cas, il faut un changement radical pour que la nouvelle génération d'étudiants puisse assumer leur responsabilité et profiter de l'héritage d'après-guerre légué par leurs aînés.

    Huu Ngoc/CVN
    (16/12/2007)
    Dernière modification par Bao Nhân ; 30/01/2008 à 08h49.

  9. #18
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de BenP
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    Le sieur Darriulat a raison sur de nombreux points...

    Il est clair, et je le dis souvent, que le système éducatif vietnamien n'est pas au point du tout...
    C'est dommage, car il y a de nombreux talents...qui ne seront jamais révélés à cause de la faiblesse des études supérieures...

    Le gouvernement insiste sur le côté "immédiatement productif" des études, et néglige beaucoup trop la recherche...
    Moi, je fais partie des gens qui affirment aussi que la recherche fondamentale est...bah fondamentale, justement...

    Il existe beaucoup de connections entre le public et le privé, entre la recherche et la pratique...et il faut s'en servir ! C'est vraiment trop dommage de passer à côté de cela !

    Ensuite, il faut souligner que l'enseignement en lui-même est bien trop pauvre : cours passifs, interdiction de poser une question ou de contredire le prof (quand bien même il a tort !)... Résultat : les étudiants vietnamiens qui auraient pu être très bons se retrouvent sur le marché du travail complètement déboussolés... Ils sont incapables de prendre des initiatives...

    Je ne parle même pas (et j'en ai connu plusieurs sur Hô Chi Minh...) des étudiants "achetant" leurs diplômes... Cela se retrouve un peu partout, et dans tous les secteurs... C'est vraiment bête, ça aussi...
    Sois heureux en rendant les gens heureux !

    Ne fais jamais aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse...

  10. #19
    Avatar de NoiVongTayLon
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    Citation Envoyé par BenP Voir le message
    Je ne parle même pas (et j'en ai connu plusieurs sur Hô Chi Minh...) des étudiants "achetant" leurs diplômes... Cela se retrouve un peu partout, et dans tous les secteurs... C'est vraiment bête, ça aussi...
    Bonjour à tous

    Les permis de conduire, les actes de naissance, les cartes grises... on peut en effet les acheter dans certains pays et même en France (si si ! certains réseaux ont été démentelés depuis...).

    Mais les diplômes, à part le baccalauréat et encore, je ne sais pas comment peut- on les acheter ? Et à quoi ça sert ? Car si on est riche, on n'a pas besoin de diplômes pour devenir "Boss" et si on est pauvre à quoi ça sert d'acheter un diplôme ? Car on sera viré au bout de 2 jours faute de compétence !!

    Bien que certaines grandes écoles en France (X, Central de Paris, Sciences Po, ENA...) ont des accords avec les pays francophones, y compris le Vietnam, pour offrir l'admission par voie "2è ou 3è concours" aux étudiants de ces pays, mais par rapport aux autres étudiants qui ont passé le concours d'entrée après la classe de Prépa (Math Sup/Math Spé...), leurs niveaux sont nettement inférieurs voire très faibles...

    En ce qui concernent les étudiants vietnamiens (du Vietnam) qui sont entrés à l'X par voie du "2è concours", s'ils ont envie de rester en France après leurs formations, je pense qu'ils n'ont pas tord car je ne sais pas qu'est-ce qu'ils peuvent faire en rentrant au pays à la sortie de l'X ?( à moindre qu'ils ont leurs Papa ou un ongle qui sont bien placés quelque part ).

    A mon avis, si on rentre au pays avec un "Doctorat" ou un "PhD" (Tiên Si) d'une université quelconque, ce sera beaucoup plus honorable qu'un diplôme de l'école : Polytechnique de Palaiseau (X), Central de Paris (Centraliens), ENS de l'Uhm (Normaliens) ou même Enarque...

    Qu'en pensez-vous ?
    NVTL
    Dernière modification par NoiVongTayLon ; 02/02/2008 à 01h31.
    Một cây làm chẳng nên non, ba cây chụm lại nên hòn núi cao : Nối Vòng Tay Lớn



  11. #20
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Bao Nhân
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    Citation Envoyé par NoiVongTayLon Voir le message
    Bien que certaines grandes écoles en France (X, Central de Paris, Sciences Po, ENA...) ont des accords avec les pays francophones, y compris le Vietnam, pour offrir l'admission par voie "2è ou 3è concours" aux étudiants de ces pays, mais par rapport aux autres étudiants qui ont passé le concours d'entrée après la classe de Prépa (Math Sup/Math Spé...), leurs niveaux sont nettement inférieurs voire très faibles...
    Salut NVT

    Ce que tu dis est peut-être vrai. Mais par contre, d'après ce qui a été écrit dans cet article ci-bas, alors, parait-il que les étudiants vietnamiens ne sont pas si mauvais...



    Le 24 septembre 2007, l’Université Nationale de Hanoi, au Vietnam, a célébré le 10ème anniversaire du « Programme d’Honneur ». Le Directeur Général y était présent (si vous souhaitez lire sa déclaration, elle est disponible à partir de ce lien).

    Dans le cadre de cette manifestation, la DRE a été sollicitée afin de recueillir des témoignages de professeurs et d’élèves vietnamiens venus étudier à l’Ecole Polytechnique. Suite à cela, une plaquette de présentation, destinée à être diffusée lors de cette commémoration, a été réalisée (vous pouvez la consulter en cliquant-ici).

    Cela fait donc 9 ans que des étudiants vietnamiens, issus des « Programmes d’Honneur » de l’Université Nationale d’Hanoi, sont en double cursus franco-vietnamien et intègrent le cycle ingénieur de l’Ecole Polytechnique.
    Tout a commencé, dans les années 90, lorsque l’Ecole Polytechnique a souhaité recruter des étudiants vietnamiens par le concours d’entrée Voie 2. En 1995, Roland Sénéor, à l’époque Directeur des Relations Extérieures, en collaboration avec Tran Truong Nguyen, s’était fixé comme objectif d’identifier et de recruter des étudiants vietnamiens d’un excellent niveau académique. Le Professeur Tran Truong Nguyen, alors chercheur au sein du laboratoire de Physique Théorique de l’Ecole Polytechnique, a été aussitôt séduit par ce projet car cela signifiait qu’une véritable collaboration scientifique entre la France et le Vietnam allait se créer.

    Au même moment, au Vietnam, se créait l’Université Nationale d’Hanoi, sous la direction du Professeur NGUYEN Van Dao. Avec le soutien de professeurs, Tran Truong Nguyen a créé une section d’honneur destinée aux meilleurs étudiants, sur le modèle des Classes d’Honneur américaines. C’est ainsi, qu’à la rentrée 1996, le « Programme d’Honneur » a vu le jour.

    Sélectionnés sur leurs performances en sciences de base, les étudiants admis dans ce programme ont dans la plupart des cas été récompensés d’un prix national ou international. Ils y suivent un enseignement pluridisciplinaire, donné par d’excellents professeurs, qui plait fortement aux étudiants. Le témoignage de l’élève Hoang Ngoc Thach (X2002) le confirme : « Les professeurs sont tous excellents et la qualité des disciplines scientifiques, surtout celles des Mathématiques et de la Physique sont d’un très bon niveau. » ; « Une autre qualité que j’ai appréciée au « Honors Program » est la diversité des filières (les Mathématiques, la Physique, la Chimie, la Géologie, la Mécanique, la Biologie). Cette diversité m’a permis de comprendre les différentes approches d’un problème réel. »

    Citons également l’élève DAO Tung Lam (X2001) qui nous explique pourquoi il a choisi le « Programme d’Honneur » de l’Université d’Hanoi : « La raison était simple : au Honors Program on a un programme d’enseignement interdisciplinaire (Mathématiques, Physique, Chimie …) bien approfondi. Grâce aux réseaux de relations internationales, les professeurs ont pu apporter des matières d’enseignement modernes et intéressantes. »
    De plus, ce programme offre une importante formation en Mathématiques. Proche des classes préparatoires aux Grandes Ecoles françaises, il permet à ces étudiants vietnamiens d’avoir un avantage sur les autres étudiants issus des diverses universités vietnamiennes lorsqu’ils passent le concours d’entrée de l’Ecole Polytechnique mais aussi d’être à niveau à leur arrivée à l’Ecole.

    C’est ainsi, qu’en 1998, l’Ecole Polytechnique a accueilli les premiers candidats issus du « Programme d’Honneur » de l’université nationale d’Hanoi. Depuis 1995, plus d’une centaine d’étudiants vietnamiens, dont 80% d’entre eux provenant du « programme d’honneur », ont suivi un enseignement à l’Ecole Polytechnique.

    Chaque année, les professeurs de l’Ecole Polytechnique ont le plaisir de travailler auprès de ces élèves et constatent qu’ils réussissent très bien à s’intégrer à la vie sur le campus ainsi qu’à la culture française.

    Ce programme contribue à la formation d’étudiants scientifiques vietnamiens de très haut niveau. Ces étudiants arrivent à l’Ecole polytechnique avec des connaissances de bases et des compétences scientifiques très élevées. L’enseignement qu’ils reçoivent à l’Ecole Polytechnique complète celui qu’ils ont eu au « Programme d’Honneur ». Le parcours et le devenir des ces étudiants attestent de l’excellence académique et scientifique de ces programmes. Nous pouvons citer comme exemple : Ngo Dac Tuan, brillant chercheur en Mathématiques, admis 2ème du classement du concours international d’entrée à l’Ecole Polytechnique en 1998 et sorti premier ex aequo de la promotion avec un élève français ; un autre exemple, Nguyen Binh Minh, remarquable physicien en cours de thèse dans le domaine de l’optoélectronique qui essuie régulièrement des succès au niveau international. (Depuis quelques années, les anciens se sont regroupés au sein de l’association AX-Vietnam. Vous pouvez visiter leur site Internet : X-Vietnam - Accueil)

    Suite à la réussite de ces programmes, l’Ecole Polytechnique souhaiterait élargir cette collaboration en accueillant des étudiants vietnamiens dans les programmes de master et le programme doctoral.

    Enfin, pour la première fois, l’Ecole Polytechnique aura l’honneur, ce mardi 2 octobre, de recevoir la visite du Premier Ministre vietnamien, M. NGUYEN Tan Dung. Il sera accompagné de 4 ministres : des Affaires Etrangères, de l’Office du Gouvernement, du Plan et Investissements et des Finances ; ainsi que de 9 vices ministres.
    Source : X-Vietnam - Célébration des 10 années du « programme d’honneur » de l’Université Nationale d’Hanoï

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    Par mike dans le forum Le Sport au Vietnam
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    Dernier message: 02/04/2012, 21h23
  2. les viet kieu ne sont pas des vietnamiens pour les vietnamiens
    Par liem dans le forum Etre Viêt Kiêu
    Réponses: 181
    Dernier message: 07/01/2011, 15h57
  3. Les Vietnamiens sont ils des Résistants hors du commun ?
    Par Thanh Ba.ch dans le forum Discussion Libre
    Réponses: 26
    Dernier message: 01/05/2007, 10h24
  4. Réponses: 0
    Dernier message: 12/02/2007, 10h52
  5. ils sont où les vietnamiens
    Par chicobui dans le forum Sorties entre membres
    Réponses: 7
    Dernier message: 13/03/2006, 10h55

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