Page 13 sur 15 PremièrePremière ... 31112131415 DernièreDernière
Affichage des résultats 121 à 130 sur 144
Like Tree2Likes

Discussion: mémoires d' Anciens

  1. #121
    Habitué du Việt Nam Avatar de christo
    Date d'inscription
    avril 2008
    Messages
    495

    Smile Mémoires d'anciens

    [quote=thuong19;

    Merci Thuong pour cette documentation, j'espère maintenant une thèse de doctorat sur ce sujet par un enseignant émérite comme toi en souvenir d'un retour " sur investissement de la mère patrie" dans une terre lointaine.

    Christian

    [URL="http://img225.imageshack.us/i/lehuutho.jpg/"][/URL]

  2. # ADS
    Circuit publicitaire
    Date d'inscription
    Toujours
    Messages
    Plusieurs
     

  3. #122
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Ti Ngoc
    Date d'inscription
    décembre 2007
    Messages
    6 121

    Par défaut

    Citation Envoyé par thuong19 Voir le message
    Je viens d'apprendre le décès de Le Huu Tho, matricule Zan 508.
    Il s'était engagé dans la MOI en tant qu'interprète ; il avait fait ses études dans le lycée français Khai Dinh à Hué.
    Il embarquera à Tourane avec la 35ème compagnie le 4 Février 1940 sur le cargo "Entrecasteaux" pour contribuer à la défense de "la Mère Patrie".
    Son itinéraire est bien singulier.
    Lors de la débâcle, sans officiers d'encadrements français (ils s'étaient sauvés... pour sauver leur peau), il conduira ses compatriotes (qui ne parlaient pas un mot de français), de Oissel à Amboise dans une grande randonnée pédestre, accompagné par l'indifférence des milliers de civils qui fuyaient la zone occupée ; les militaires s'étaient débarrassés de leurs uniformes et s'étaient fondus parmi les civils pour ne pas être arrêtés par l'envahisseur allemand.
    Mais les Travailleurs Indochinois n'avaient que leurs uniformes bleus sur le dos et leurs paquetages style "bidasses" pas Décathlon.
    Cette randonnée avait pour nom " la débâcle"....
    Plus tard il goûtera même aux interrogatoires de la Gestapo.
    Installé en France, devenu Viêtkieu, c'est lui qui sera à l'origine de la reconnaissance de l'implantation de la riziculture par les "indochinois immigrés de force " en 1942 en Camargue ; auparavant le riz de Camargue n'était pas consommable.Et les riziculteurs Camarguais avaient oublié qu'ils devaient leur fortune au savoir faire de ces misérables paysans d'une colonie lointaine.

    Je vous recommande son livre : "Itinéraire d'un petit mandarin"


    ainsi que le livre de Pierre Daum : "Immigrés de Force" aux éditions SOLIN
    Que la famille de Le Huu THO reçoive toute notre sympathie.



    Triste nouvelle.
    Merci anh Thuong


  4. #123
    yen
    yen est déconnecté
    Passionné du Việt Nam Avatar de yen
    Date d'inscription
    janvier 2007
    Localisation
    Languedoc
    Messages
    1 464

    Par défaut

    Je suis triste , nous aussi , nous venons d'apprendre , ce matin , le déces de l 'un de nos Anciens au Pays des Ancêtres . Que ces deux Hommes Tho et Jules , trouvent enfin la Paix .
    yen
    Thuong 19 , peux - tu transmettre nos condoléances à la famille de Tho . Merci

  5. #124
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de robin des bois
    Date d'inscription
    décembre 2005
    Messages
    5 105

    Par défaut [Courrier nternational] Sainte -Livrade-sur-Mékong

    Je n'arrive pas à retrouver le topic sur Ste Livrade.. et ne sais si cet article a été posté

    Si oui mes excuses .. et que les modérateurs le suppriment svp

    "Courrier International", 20 août 2009


    Mémoire : : Sainte-Livrade sur Mékong

    Un camp de “rapatriés” d'Indochine s'étiole peu à peu au cœur du Lot-et-Garonne. Les quelques “grands-mères de Saigon” qui y vivent encore perpétuent la mémoire douloureuse de leur relégation.

    Contexte : Le Centre d'accueil des Français d'Indochine (CAFI) de Sainte-Livrade a été créé après la défaite de Diên Biên Phu, en 1954. Ce camp composé de 26 baraquements militaires préfabriqués a accueilli à partir de 1956 un total de 1 160 personnes, parmi lesquelles un grand nombre d'enfants (60 % du total). Ces “logements” ne comportaient ni salle de bains, ni eau chaude, ni WC et le règlement intérieur interdisait de sortir du camp sans autorisation administrative




    Elles s'en vont l'une après l'autre. Comme de petites lucioles attrapées par la poussière du temps, elles s'éteignent dans leurs maisonnettes entourées de jardins bonsaïs, emportant avec elles une histoire demeurée secrète et laissant une ultime trace lumineuse sur le seuil. Comme par enchantement, la vieillesse a balayé la peur. Aujourd'hui, les dernières “grands-mères d'Indochine” de France ont enfin envie de faire connaître ce qu'a été leur vie. Mais l'endroit où elles ont vécu pendant plus de cinquante ans, le camp d'accueil pour les rapatriés de la guerre d'Indochine, près de Sainte-Livrade, dans le Lot-et-Garonne, est maintenant presque vide. La plupart des “ré­sidents” se sont dispersés aux quatre coins de la France.
    Pendant un demi-siècle, elles ont gardé pour elles leurs rancœurs et aujourd'hui elles disent enfin leur sentiment de s'être fait voler leur vie. Dans l'illusion d'éphémères amours coloniales, veuves ou épouses abandonnées et trahies par des militaires ayant une double vie, elles avaient été précipitamment embarquées avec leurs enfants après la “débâcle” française en Indochine, puis envoyées loin des regards indiscrets, dans une région oubliée de tous, parquées dans un camp contrôlé par d'anciens fonctionnaires de police, entouré de barbelés. Joséphine Le Crenn est une petite silhouette fragile, recroquevillée sur son divan. Mais sa voix est limpide, comme ses pensées. Elle se lève en s'aidant de deux cannes et regarde en arrière. “Le premier jour, quand on nous a amenées ici, au Petit Saigon, j'ai voulu mourir. Mon fils, qui avait 4 ans, ne voulait pas descendre du car et m'a demandé : ‘Maman, c'est ça la France ? — Oui, mon fils, c'est ça la France', lui ai-je répondu. Il faisait froid, l'herbe était haute entre les baraques. On nous a donné une écuelle et deux couverts, et on nous a laissés comme ça.”

    Couvre-feu à 22 heures et paternalisme au quotidien

    Joséphine a 98 ans. Elle est née dans la région de Hanoi et parle un français parfait. Elle l'a appris à l'école des colonisateurs. Ses yeux, qui ne sont plus maintenant que deux minces fentes, me scrutent intensément. Pourquoi cette attention soudaine après des décennies d'indifférence ? “Nous avons été invisibles, des ‘choses' qu'on a exploitées, des naïves qu'on abusait. On nous décrivait Hô Chi Minh comme un monstre et nous, nous avions peur de lui. Maintenant, savez-vous ce que j'en pense ? Je le respecte. Il a redonné sa dignité à un peuple réduit à la misère.” Les longues heures de solitude passées dans le camp, qui n'est plus peuplé aujourd'hui que de souvenirs, l'ont aidée à penser, à renouer les fils de son existence. Tout devient plus clair et se teinte d'amertume, de regrets pleins de dignité. “Aujourd'hui, il est trop tard et c'est vraiment dommage. C'est aussi notre faute. Nous n'avions pas le courage de nous rebeller, nous avions peur qu'on nous enlève nos enfants, qu'on les place dans des orphelinats. Et puis il n'est pas facile de raisonner lorsqu'on passe toutes ses journées courbées dans les champs à ramasser des haricots et des tomates payées au cageot, le dos brisé quand on rentre à la maison, avec quatre enfants à nourrir.”
    On me raconte la bataille épique de Diên Biên Phu, qui scella dans le sang la fin de l'aventure coloniale française en Extrême-Orient, et la fuite éperdue devant l'avancée du Vietminh ; les tribulations du voyage transocéanique, les baptêmes forcés, le débarquement à Marseille et les autocars qui, en 1954, déversaient les jeunes femmes et leurs enfants dans les campagnes désolées du Lot-et-Garonne. On me montre la pagode et le terrain de football, aujourd'hui à l'abandon, aux grillages arrachés, où dans les années 1960 et 1970 leurs fils disputaient des matchs contre les équipes des villages voisins. Les images et les souvenirs défilent et, aujourd'hui, après tant de souffrances, l'Histoire prend des airs de farce amère. L'autorité exercée par les Français “de souche” qui leur faisaient si peur apparaît aujourd'hui pour ce qu'elle était : l'imbécile coup de patte du “tigre de papier” vaincu sur le champ de bataille et incapable de renoncer à ses prérogatives racistes. On évoque le visage dur et fermé du directeur du camp, le sévère M. Bouchet, sélectionné en raison de son long “apprentissage” au Tonkin. Avec ses méthodes autoritaires et paternalistes – et pour le compte du ministère de la Défense –, Bouchet administrait la vie de plus d'un millier de personnes parquées à partir de 1956 dans ce coin de France isolé au milieu des champs.
    “Je ne pourrai jamais oublier le regard plein de terreur qu'avait ma mère quand elle était convoquée au bureau de l'administration”, raconte Mathieu Samel, qui a passé son enfance dans ce camp et est aujourd'hui réalisateur de télévision. “Quand nous étions enfants, le couvre-feu était sonné à 22 heures. La seule fois où nos parents, qui pendant des années avaient baissé la tête, décidèrent de former une association, le préfet envoya une garnison de gardes mobiles qui restèrent pendant des années à surveiller l'entrée du camp. Ceux qui ne rentraient pas chez eux à temps étaient forcés de rester dehors pendant toute la nuit. Les signes extérieurs de richesse n'étaient pas admis. Pas de voitures, pas même une Mobylette pour aller travailler. Si au cours d'une inspection on en trouvait une en notre possession, on était chassé du camp et on n'avait plus le droit d'y revenir”, explique Jean-Claude Rogliano, qui aujourd'hui, comme Hélène, est revenu habiter au lotissement N et a installé une petite caméra vidéo artisanale à l'entrée, pour protéger son jardin exotique, méticuleusement entretenu.
    Les enfants des grands-mères du camp ont aujourd'hui entre 50 et 60 ans et habitent Toulouse, Bordeaux, Paris. Quelques-uns sont revenus, à la suite d'un divorce, d'une séparation ou d'un licenciement, mais la plupart “s'en sont sortis”, ont fondé une famille et ont aujourd'hui un métier respectable. Ils reviennent au camp à la mi-août ou pour la fête du Têt, le nouvel an chinois. Ils viennent avec leurs petits-enfants retrouver les mères et les grands-mères, à qui ils demandent de leur préparer le bun chan, le porc laqué accompagné de nuoc mâm et de feuilles de menthe et de persil vietnamien, qu'elles cultivent en pot et qui égaient les façades. Ils viennent aussi s'approvisionner à l'épicerie de la famille Gontran, qui a des produits introuvables ailleurs. Mais la municipalité, ainsi que diverses commissions ministérielles ont déclaré les baraquements insalubres. Pendant plus d'un demi-siècle, rien n'a été fait pour ses habitants, sinon au nom de l'assimilation forcée et de la négation d'une culture qui n'était pas conforme aux valeurs rigides de la république. “Je me demande ce qui pouvait bien passer par la tête de notre institutrice quand elle nous expliquait au cours d'histoire que nos ancêtres étaient des Gaulois”, ironise Mathieu Samel, le documentariste.

    “Nous sommes pour toujours ceux du petit Saigon”

    Aujourd'hui, le camp semble végéter dans l'attente interminable d'une improbable décision communale de “réhabilitation”. Les lettres recommandées ont dissuadé les efforts des grands-mères, des enfants et des petits-enfants pour sauvegarder ces quelques hectares oubliés auxquels les attache un fort sentiment d'appartenance cimenté par les souffrances. Mais la colère pudique de “ceux du Petit Saigon” survivra aux pelleteuses qui ont déjà commencé à creuser. Le camp n'est pas fait seulement de murs et de baraques. “Au fond de nous, nous ne sommes ni français ni vietnamiens, nous ne sommes même pas eurasiatiques comme d'autres métis. Nous sommes ceux du Petit Saigon, ceux du centre d'accueil. Et nous le resterons toujours, quoi que nous fassions”, me dit un garçon de la troisième génération.
    Comment est-il possible, alors, qu'un camp qui était un symbole d'exclusion, dont les habitants étaient stigmatisés, se transforme en un hybride atemporel, au fort pouvoir d'attraction ? Au siècle dernier, Hannah Arendt expliquait à propos des camps réservés aux apatrides des démocraties libérales que ceux-ci constituaient “le seul lieu possible pour qui est sans appartenance”. Peut-être le Petit Saigon est-il cet entre-deux, ce succédané d'une patrie impossible, que les enfants héritiers de l'exode indochinois viennent chercher chaque été. Les hésitations des institutions qui ne se résolvent ni à laisser le camp survivre jusqu'à ce qu'il meure, ni à intervenir pour accélérer sa mort montrent peut-être qu'il s'est réapproprié son destin


    Tommaso BASEVI

  6. #125
    Apprenti Viêt Avatar de zaoky
    Date d'inscription
    novembre 2006
    Localisation
    Lyon
    Messages
    53

    Par défaut hommage aux travailleurs indochinois

    Dernière nouvelle :

    Pour la première fois après 70 ans de silence, un élu de la République française va rendre hommage aux Travailleurs indochinois venus en France pendant la Seconde guerre mondiale.

    Jeudi 10 décembre à 11 heures

    le maire d'Arles, Hervé Schiavetti, recevra dans la salle des honneurs de sa mairie les derniers travailleurs indochinois encore en vie ainsi que leur famille. Sur les 20000 travailleurs indochinois recrutés en 1939, 1500 environ se retrouvèrent en Camargue, les uns pour y planter du riz, les autres pour travailler dans les salines de Salin de Giraud.

    La veille, mercredi 9 décembre à 18 heures, une conférence débat, organisée par les éditions Actes Sud, se tiendra dans la Chapelle Méjan autour du livre de Pierre Daum, Immigrés de force, les travailleurs indochinois en France (1939-1952), paru en mai dernier. Avec la participation de Gilles Manceron, historien spécialiste de la colonisation.

    Ces deux manifestations sont d'entrée libre.

    Vous êtes concernés par cette histoire et disponibles, venez soutenir cet hommage.

    Vous n'êtes pas disponibles, manifestez votre soutien dans les blogs, forums, etc.... et faîtes circuler l'information autour de vous.

    détails bientôt sur : A la memoire des travailleurs indochinois en France

    ./

  7. #126
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Ti Ngoc
    Date d'inscription
    décembre 2007
    Messages
    6 121

    Par défaut

    coucou zaoky
    j'ai posté hier le mail que j'avais reçu de Pierre Daum dans le topic "ces indochinois devenus riziculteurs en Camargue"
    au plaisir de te revoir
    Ti Ngoc
    Dernière modification par Ti Ngoc ; 04/11/2009 à 17h30. Motif: modification titre


  8. #127
    Habitué du Việt Nam Avatar de Phúc_44
    Date d'inscription
    novembre 2008
    Messages
    504

    Par défaut Descente aux enfers... 2 fois

    Bonjour à Tous,

    Pour ceux qui ont accès à la chaine "Histoire", je leur recommande un documentaire d'une grande qualité, simple d'accès, dur et émouvant.

    Le titre du documentaire est "Face à la mort".

    Ce documentaire recueille le témoignage des Français prisonniers en Indochine qui après plus de 50 ans sortent de leur silence.

    Il est rediffusé le 29 novembre à 8h15, le 1er décembre à 17h10, le 4 décembre à 23h20 et le 10 décembre à 11h30.

    Bonne journée

  9. #128
    Invité Avatar de Niko33
    Date d'inscription
    juin 2009
    Messages
    9

    Par défaut

    Bonjour à toutes et à tous,


    Dans le cadre de cette mémoire d'ancien, que Thuong transcrit parfaitement avec émotions, je voulais mettre évoquer la vie de mon Grand-Père, lui aussi "Travailleurs Indochinois".

    Mon grand père se nommait ONG TOANG, né le 02/01/1913 à Di Loan, province de Quang Binh (centre). Deuxième d’une famille de 6 enfants, il était considéré bon élève. Certaine source non vérifiée, raconte que ses parents auraient « vendu », une de leur fille pour l’éducation scolaire de
    mon grand-père. Il devint professeur, enseignant dans une commune du Quang Ngai.

    Il tomba amoureux, d’une jeune Vietnamienne dont ont dit qu’elle était riche, car mon grand-père était son professeur privé de Français. Il eut en Septembre 1938, d’une petite fille Tù. Fille encore en vie et domicilié à Nha Trang.

    Je ne sais pas pourquoi il a choisi de partir en France. Car il était volontaire (minorité) pour partir.

    Il fût incorporé le 11 décembre 1939 à Quang Ngai. Il embarqua à Tourane le 30 janvier 1940 sur le bateau « l’Aden » pour arriver à Marseille le 8 mars 1940 sous le matricule ZAO 4.

    Dés son départ il fût nommé Interprète, grâce à son français dont beaucoup disaient qu’il était parfait.Lorsqu’il s'exprimait en Français, aucune intonation dans sa voix ne pouvait déterminer ces origines.

    Il fût affecté à la 30 éme compagnie à Sorgues, puis à Bergerac, Toulouse et termina à Privas dont il était délégué de compagnie en 1946. Son parcours est jonché de mystère sur son emploi qui le dit comptable tout le temps de la Guerre.

    Un grand-père qui aimait bouger. De tant en tant à Paris (1943 et 1945), pour quelle raison ? Politique ? Etudes ? Je ne sais pas. Seule chose sûre, il fût libéré le 15 décembre 1947. Certains évoquent le fait qu’il ait été dans le maquis, un temps.

    Donc après sa dernière destination connue Privas, il arriva à Paris où il obtiendra un diplôme de Tourneur.

    En 1950, il fit la connaissance de ma grand-mère en lui demandant l’heure dans l’hôtel parisien où ils logeaient. Il trouva un emploi de comptable dans une compagnie d’assurance.

    Mais la nature est passée par là avec la naissance hors mariage (oh pas bien) de mon oncle Lan en 1951. Le caractère dominant, possessif et jaloux de ma grand mère s'imposa à mon Grand ère, ils se marièrent donc en 1952. Puis donna naissance en 1953 à mon père Vinh, puis, 11 ans plus tard à ma tante Michelle.

    La résignation s’installa chez mon Grand-père accompagné de nostalgie. Les souffrances de la guerre, mentale et physique, qu'il avait enduré, était sans doute dérisoire, à sa nouvelle vie.
    Peut-être avait il nourri l'espoir de retourner au Viêt-Nãm, un jour .........?

    Il mena dès lors une vie dans le secret à la fois politique, familial au Vietnam et secret évidemment sur cette période noire de la M.O.I. Ne pouvant réussir sentimentalement, il se réfugia avec succès dans son travail pour être vérificateur comptable dans une grande compagnie d’assurances. Il passa aussi ses journées à vivre sa passion pour la pétanque où il était réputé fort. Pour anecdote il a eu comme coéquipier Henri Salvador. Il gardait des liens par courrier avec sa famille vietnamienne et envoyait régulièrement de l’argent au Vietnam. Ce secret, seuls ses amis de l’UGVF de Paris et ses amis travailleurs Indochinois le connaissaient.

    Mon grand-père a eu 4 petits-fils qu’il n’a malheureusement que peu connu à cause de conflits familiaux et d’un mal être important. Tony ONG disparut en Janvier 1988 à Paris accompagné de ses secrets et d’une famille lointaine jamais revue.



    Dernière modification par Niko33 ; 19/12/2009 à 08h57.

  10. #129
    yen
    yen est déconnecté
    Passionné du Việt Nam Avatar de yen
    Date d'inscription
    janvier 2007
    Localisation
    Languedoc
    Messages
    1 464

    Par défaut

    Niko33,
    Merci , pour votre témoignage.
    bonne soirée yen

  11. #130
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Buuhoa
    Date d'inscription
    août 2007
    Messages
    4 454

    Par défaut

    Bonjour Nico33,

    Je suis émue de votre témoignage sur la vie de votre grand-père... Que de souffrances ! Je vous remercie de votre partage.
    Dernière modification par Buuhoa ; 17/12/2009 à 09h20.
    "Il est plus urgent de vivre que de compter !" Françoise SAGAN
    On n'est riche que de ses amis.

Informations de la discussion

Utilisateur(s) sur cette discussion

Il y a actuellement 1 utilisateur(s) naviguant sur cette discussion. (0 utilisateur(s) et 1 invité(s))

Les tags pour cette discussion

Règles de messages

  • Vous ne pouvez pas créer de nouvelles discussions
  • Vous ne pouvez pas envoyer des réponses
  • Vous ne pouvez pas envoyer des pièces jointes
  • Vous ne pouvez pas modifier vos messages
  •  
A Propos

Forumvietnam.fr® - Forum vietnam® est le 1er Forum de discussion de référence sur le Vietnam pour les pays francophones. Nous avons pour objectif de proposer à toutes les personnes s'intéressant au Viêt-Nam, un espace de discussions, d'échanges et d'offrir une bonne source d'informations, d'avis, et d'expériences sur les sujets qui traversent la société vietnamienne.

Si vous souhaitez nous contacter, utilisez notre formulaire de contact


© 2021 - Copyright Forumvietnam.fr® - Tous droits réservés
Nous rejoindre