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Discussion: Vietnam : crise ?

  1. #1
    Nouveau Viêt Avatar de Panda_mignon
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    Question Vietnam : crise ?

    Bonjour,

    Inflation galopante, effondrement de la bourse, devaluations du dong, greves sur les sites de production, deficit de la balance commerciale, deficit du budget enorme, faiblesses du systeme bancaire, mauvaise cote des agences de notation financiere internationale (fitch...)...

    Que se passe-t-il ? Peut-on parler de crise ? Le miracle s'est-il transforme en mirage ? Vos pronostics ?

    Merci pour l'eclairage.

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  3. #2
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    Citation Envoyé par Panda_mignon Voir le message
    Bonjour,

    Inflation galopante, effondrement de la bourse, devaluations du dong, greves sur les sites de production, deficit de la balance commerciale, deficit du budget enorme, faiblesses du systeme bancaire, mauvaise cote des agences de notation financiere internationale (fitch...)...

    Que se passe-t-il ? Peut-on parler de crise ? Le miracle s'est-il transforme en mirage ? Vos pronostics ?

    Merci pour l'eclairage.
    Bonjour Panda_mignon
    Pour te rassurer, voici quelques articles :

    Les économistes de la HSBC sont optimistes sur l'économie vietnamienne

    25/06/2008 -- 11:15 AM


    Hanoi, 25 juin (AVI) - L'économie du Vietnam a une importante potentialité de croissance à long comme à moyen terme et les politiques prises par le gouvernement de ce pays sont adéquates.

    Tel est le constat des économistes du groupe HSBC (Hong Kong and Shanghai Bangking Corporation) et repris lundi par le journal hongkongais "Bing Gua".

    Tao Weibang, directeur général adjoint de l'administration, également directeur de la succursale au Vietnam de la HSBC, a affirmé que la situation de ce pays est bien différente de celle de la Thaïlande en 1997.

    En effet, aucune spéculation n'a été entregistrée à ce jour sur les actions libellées en dôngs vietnamiens et les crédits en dollars ne seront pas à l'origine d'un effondrement du marché immobilier.

    De plus, le système économique asiatique est beaucoup plus solide qu'il y a 10 ans. Par conséquent, l'inflation galopante et la dévaluation de la monnaie nationale ne constituent guère les conditions propres à une nouvelle crise monétaire continentale comme cela a été le cas en 1997 en Thaïlande.

    M. Tao Weibang a également déclaré que l'efficacité de la politique d'augmenter les taux d'intérêt des dépôts bancaires se révèlera progressivement et que le gouvernement vietnamien exerce pour le moment un contrôle efficace de ses taux de change. Pourtant, le pays devrait prendre en considération le taux élevé de l'inflation et des déficits commerciaux qui constituent éventuellement des obstacles pour son économie.

    Pour sa part, Mme Prakriti Sofat, une autre économiste de la HSBC, a exclu les possibilités d'une nouvelle crise régionale due à un effondrement de l'économie vietnamienne. D'après elle, les dettes étrangères du Vietnam ne représentent que 30 % du PIB, contre 75 % pour la Thaïlande en 1997. Selon ses prévisions, le taux élevé de l'inflation du pays marquera le pas au 3è trimestre 2008 et se maintiendra à 20 % enfin d'année pour baisser ensuite fortement en 2009. -AVI


    Hô Chi Minh-Ville : l'IDE atteint un pic depuis 20 ans - 24/06/2008

    L'IDE n'a jamais connu un tel succès. C'est dans ces termes que Lê Thanh Hai, secrétaire du comité pour le Parti de Hô Chi Minh-Ville, s'exprime en entendant les exposés sur la situation socio-économique de la ville des 6 premiers mois de l'année.


    Lors de la 11e réunion de l'organisation municipale du Parti, en fin de semaine dernière, dans la mégapole du Sud, 4 questions prépondérantes étaient au coeur des préoccupations de l'assistance : dresser le bilan socio-économique sur les 6 premiers mois de l'année, résoudre les difficultés des entreprises dues aux fluctuations des cours du marché, contrôler les prix et stabiliser le marché, et garantir la sécurité et le bien-être social.

    Depuis le début de l'année, le PIB municipal s'est accru de 10,5%. Le secteur tertiaire a connu une hausse de 10,8%, l'industrie, la construction et l'agriculture respectivement de 10,3% et 4%. Les rentrées budgétaires municipales ont atteint 62.800 milliards de dôngs (+ 53,4% en glissement annuel). Ont été recensées dans l'ensemble de la mégapole 9.300 nouvelles entreprises d'un capital social réuni (nouveau et majoré) de 7,5 milliards de dollars. L'investissement direct étranger continue de s'accroître, décuplant par rapport à la même période de l'an dernier (7,03 milliards de dollars) et atteignant un chiffre record depuis 20 ans. Ainsi, "la confiance des investisseurs et des hommes d'affaires étrangers, dans une perspective de développement du pays et de la municipalité, s'est renforcée", a estimé Lê Thanh Hai.

    Une priorité : freiner l’inflation

    Parallèlement, les cours des marchés commençaient à fléchir. L'indice des prix à la consommation a baissé en juin à 2,3%, contre 4,24% en mai. Le prix des vivres a connu une hausse légère, à 1,7%. La série de mesures appliquées par le gouvernement, destinées à stabiliser la macroéconomie ainsi que le marché financier, monétaire, bancaire et de crédit, a commencé à porter ses fruits. Elle devra créer des conditions favorables à la réalisation des plans d'ici la fin de l'année, notamment une croissance du PIB de la ville à 2 chiffres. Le déficit de la balance commerciale locale a reculé progressivement.

    Néanmoins, les autorités municipales donnent la priorité pour le moment au freinage de l'inflation, au contrôle des cours de marché et à la lutte contre la spéculation, surtout sur les produits de première nécessité comme le riz, le ciment, le fer, etc. Une série d'autres mesures plus rigoureuses sera appliquée pour sanctionner les entreprises, les particuliers et les commerçants qui se livrent à la spéculation des marchandises pour en rehausser le prix. La municipalité procèdera à la mise sur pied des missions intersectorielles chargées de contrôle des prix, de la qualité des produits et des services. Une ligne de téléphone "rouge" devra également être mise en place afin de permettre à la population de donner des informations relatives à d'éventuels signes ou actes de spéculation de marchandises, de contrebande et fraude fiscale.

    La municipalité coordonnera son action avec les succursales de la Banque d'État et des banques commerciales pour aider les entreprises en termes de capitaux, ou intervenir pour faire décaisser à temps les fonds nécessaires à la réalisation de projets prioritaires dans la construction d'infrastructures, de logements, d'hôtels et d'immeubles... D'énormes efforts devront être mis à faire de telle sorte qu'aucun projet ne soit retardé à cause de problèmes administratifs ou de la croissance des prix des matériaux, ont promis les autorités locales.

    Lê Hà/CVN
    (24/06/2008)

    Một cây làm chẳng nên non, ba cây chụm lại nên hòn núi cao : Nối Vòng Tay Lớn



  4. #3
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    Citation Envoyé par Panda_mignon Voir le message
    Bonjour,

    Inflation galopante, effondrement de la bourse, devaluations du dong, greves sur les sites de production, deficit de la balance commerciale, deficit du budget enorme, faiblesses du systeme bancaire, mauvaise cote des agences de notation financiere internationale (fitch...)...

    Que se passe-t-il ? Peut-on parler de crise ? Le miracle s'est-il transforme en mirage ? Vos pronostics ?

    Merci pour l'eclairage.
    Je pense que dans tous pays du Monde, surtout les pays dits émergents :

    - existent des énormes écarts de richesses et de revenus.

    - dans ces pays constitués majoritairement par de populations rurales à faible revenu, la question de la vie au quotidien, pour ne pas dire la survie, est primoridale.
    Le " B. à B.A ." de pouvoirs en place responsables est donc de surveiller de très près le rapport entre les revenus de ces populations et le coût des cultures vivrières.
    Sauf à faire passer très rapidement ces populations de la pauvreté à la misère : ce qui n'est pas tout à fait la même chose !

    Sinon, il est très possible que dans un pays au récent passé communiste et nationaliste, avec des citoyens au caractère bien trempé, certains idéaux révolutionnaires reviennent au premier plan.. malgré l'utilisation des forces de police et les répressions violentes.....

    Regardons ce qui se passe en Chine pour commencer !!!

    Quant à la "prise de la greffe "d'un système économique ultra- libéral " profitant de la pauvreté , voire de la misère du peuple pour faire mieux que les systèmes capitalistes en matière de rendement
    - dans des pays encore communistes tout récemment-
    - et pour enrichir seulement quelques privilégiés ou apparatchiks du régime.

    non seulement je n'y crois pas durablement mais j'y vois l'amorce d'une déstabilisation violente à plus ou moins long terme.

    "Crever de faim ou mourir pour une idée : celà fait une sacrée différence surtout aux yeux de ses enfants ! "


    sans oublier bien sûr que la Bourse et ses boursicoteurs, la Finance, ses banquiers et ses hommes d'affaires ont horreur de l'Incertitude du lendemain et des zones de turbulence...!!
    Dernière modification par robin des bois ; 25/06/2008 à 09h28.

  5. #4
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de robin des bois
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    Et sur ce lien

    Le Monde.fr : Imprimez un élément

    cet article justement



    Les pays émergents comptent de plus en plus de millionnaires
    LE MONDE | 28.06.07 | 14h03 •


    e club des millionnaires en dollars compte environ 700 000 membres supplémentaires, grâce à l'euphorie boursière et les taux de croissance records des pays émergents. Le nombre de ces particuliers - dont le patrimoine financier et immobilier (hors résidence principale) dépasse le million de dollars - a atteint 9,5 millions dans le monde en 2006, soit un bond de 8,3 % par rapport à l'année précédente, selon le "World Wealth Report" publié, mercredi 27 juin, par Merrill Lynch et Capgemini. Pour la première fois depuis sept ans, les avoirs détenus par les millionnaires ont enregistré une croissance à deux chiffres (11,4 %) en 2006, à 37 200 milliards de dollars (27 700 euros).




    C'est à Singapour que le nombre de millionnaires a le plus augmenté (+ 21,2 %), suivi par le quatuor des grands pays émergents : Inde (+ 20,5 %), Russie (+ 15,5 %), Brésil (+ 10,1 %), Chine (+ 7,8 %).
    En France, on en dénombrait 389 260, soit une augmentation de 6 % par rapport à 2005.
    La forte croissance des capitalisations boursières en Europe, en Asie-Pacifique et en Amérique latine, a contribué à multiplier les fortunes particulières et à gonfler le montant des patrimoines financiers. L'indice boursier mondial de Morgan Stanley a doublé depuis avril 2003.
    L'accélération de la croissance du produit intérieur brut (PIB) a également soutenu la hausse du nombre total de grandes fortunes à travers le monde. La Chine a affiché en 2006 une croissance de 10,5 % et l'Inde de 8,8 %.
    Quant aux 94 970 "très riches", c'est-à-dire disposant d'un patrimoine financier de plus de 30 millions de dollars, leur nombre est en hausse de 11,3 % et leur richesse totale a atteint 13 100 milliards de dollars, en augmentation de 16,8 %.
    Ces portefeuilles de plus en plus garnis ont permis d'accroître les revenus des principales banques spécialisées dans la gestion de fortune. La suisse UBS reste en tête, avec 1 608 milliards de dollars gérés, devant Citigroup (1 438) et Merrill Lynch (1 209), selon une étude, publiée le 20 juin, par Scorpio Partnership.
    "Le niveau actuel de la création de richesse dans le monde offre de très fortes opportunités aux sociétés de gestion de fortune. L'enjeu consiste à offrir un modèle de services qui réponde aux exigences des clients d'aujourd'hui", indique Gilles Dard, président de l'activité Gestion privée de Merrill Lynch en France. En effet, l'enveloppe globale devrait dépasser 51 600 milliards de dollars en 2011, estiment les banquiers.
    Les grandes fortunes ont investi plus d'argent dans l'immobilier, "pour l'instant plus rémunérateur", en particulier dans des foncières cotées, telles que les Real Estate Investment Trust (REIT), exonérées d'impôts sur les sociétés et sur les plus-values, préférant liquider leurs investissements dans les fonds spéculatifs, les devises, les matières premières ou les fonds d'investissement privés. Ainsi, le volume des transactions immobilières directes dans le monde a atteint 682 milliards de dollars en 2006, en hausse de 38 % par rapport à 2005.


    Maguy Day

    Article paru dans l'édition du 29.06.07




    Ben voilà , voilà, voilà.. De quoi faut-il parler prioritairement, au fait ?
    De ceux qui sont riches ou de ceux qui sont pauvres ?

  6. #5
    Nouveau Viêt Avatar de Panda_mignon
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    Merci NoiVongTayLon. Merci Robin des bois.

    NoiVongTayLon : tu cites en 1 un article de l'AVI : l'agence vietnamienne d'information, en quelque sorte le porte-parole officiel du gouvernement. Que celui-ci cherche a rassurer les investisseurs et limiter la casse : je le comprends et j'aurais fait comme elle (voire mieux) , mais ce n'est pas le cas et ne souhaite pas perdre mon argent a terme. C'est d'ailleurs pourquoi j'essaie de comprendre par moi meme

    Une situation d'inflation galopante a deux chiffres (qui dure quand meme !!!) conjuguee a une deflation pour tenter de la maitriser (donc risques de chomage et faillites...) n'est-elle pas en soi tres inquietante ?

    La croissance remarquable de ces dernieres annees ne correspondrait-elle pas finalement a un phenomene de rattrapage classique (du a la pauvrete et aux besoins de base correlatifs a combler) qui bute aujourd'hui sur des problemes structurels qu'il faut a tout prix resoudre si on ne veut pas aller droit dans le mur (systeme bancaire et financier opaque et greve par des prets non rentables, croissance insuffisamment relayee par des gains de productivite, corruption...) ???

    Je ne fais que poser des questions.

    Les analystes financiers ont leurs avis bien sur. Mais peu d'entre eux ont prevu la crise de 1997. (Je suis d'ac avec hsbc cependant que le risque d'une propagation du pb - du moins tel qu'il se presente a l'heure actuelle - a l'echelle continentale comme en 1997 est peu probable)


    Bien a vous.
    Dernière modification par Panda_mignon ; 26/06/2008 à 02h59.

  7. #6
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    Citation Envoyé par Panda_mignon Voir le message
    Une situation d'inflation galopante a deux chiffres (qui dure quand meme !!!) conjugue a une deflation pour tenter de la maitriser (donc risques de chomage et faillites...) n'est-elle pas en soi tres inquietante ?

    .
    Oui très .. pour le " Petit Peuple", comme dirait Sihanouk...
    Celui qui a juste de quoi ne pas crever de faim en trimant dur..
    et si l'inflation cogne sur les matières vivrières de base, encore une fois le Petit Peuple passera allègrement de la Pauvreté à la Misère : il crèvera de faim

  8. #7
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    Par défaut BOURSE - Vietnam: en plein marasme boursier, une banque d'Etat freine sa cotation

    BOURSE - Vietnam: en plein marasme boursier, une banque d'Etat freine sa cotation

    En plein marasme boursier et surchauffe économique, la première banque d'Etat vietnamienne à aller en Bourse, Vietcombank, a décidé de retarder sa première cotation, a indiqué mercredi son président.
    La Banque du Vietnam pour le commerce extérieur avait lancé son introduction en Bourse en décembre, dans le cadre d'une ouverture de capital qui prévoyait l'arrivée du secteur privé à hauteur de 30%. Elle avait alors vendu 6,5% de son capital et espérait voir suivre sa première cotation au premier semestre.
    Mais l'opération "a dû être reportée au troisième trimestre", a affirmé mercredi à l'AFP le président de son conseil d'administration, Nguyen Hoa Binh.

    Le dirigeant de la banque a reconnu que la situation actuelle de la Bourse, dont le principal indice a fondu ces derniers mois, est "en partie" à l'origine de la décision.
    Mais surtout, affirme-t-il, l'établissement veut trouver un partenaire stratégique avant de se lancer. "C'est mieux de trouver un investisseur stratégique et ensuite (de faire) la première cotation".
    L'indice vedette de la Bourse de Ho Chi Minh-Ville, l'ex-Saïgon et capitale économique du pays communiste, a perdu bien plus de la moitié de sa valeur en un peu plus d'un an.
    VN Index, qui en mars 2007 s'était envolé à plus de 1.100 points, n'a quasiment pas cessé de reculer depuis octobre. Mercredi, il a certes affiché une hausse de 2,07%, mais il est resté sous les 400 points, clôturant à 383,78 points.

    Pour Vietcombank, l'environnement est d'autant moins propice que le Vietnam, pour faire face à une inflation galopante et à un déficit commercial qui inquiètent de plus en plus économistes et investisseurs étrangers, a adopté ces derniers mois des mesures de rigueur qui pèsent sur les banques.
    En mai, les prix ont grimpé de plus de 25% sur un an et le déficit commercial a atteint 14,4 milliards de dollars (9,3 milliards d'euros). Pour s'attaquer à cette surchauffe, les autorités vietnamiennes ont notamment resserré le crédit et augmenté les taux de référence de la Banque centrale.
    "Les banques vietnamiennes sont les premières victimes des mesures monétaires prises pour réduire l'inflation", relève Alain Cany, président de la Chambre européenne de commerce au Vietnam.
    "Les banques, qui vivaient depuis deux ans d'une forte croissance du crédit, se retrouvent presque face à une impossibilité d'augmenter le crédit. Elles sont en plus obligées de surpayer les dépôts (de leurs clients) pour ne pas les perdre", poursuit-il. "Leurs comptes d'exploitation en seront affectés au moins au deuxième semestre de cette année".
    La morosité boursière ne touche pas que les banques. Mais la privatisation partielle de Vietcombank, longtemps considérée comme la plus concurrentielle des banques d'Etat parce que par nature la moins exposée aux prêts non-rentables aux entreprises publiques, devait servir de référence au secteur.

    Source : AFP HANOI, 25 juin 2008

  9. #8
    Nouveau Viêt Avatar de Panda_mignon
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    Bonjour Mike, rebonjour Robin des bois,

    Merci de vos observations et infos.

    Oui, Robin des bois, il ne faut pas oublier l'exposition des gens les plus vulnerables face a l'inflation qui erode leur deja faible pouvoir d'achat. Esperons que les difficultes vont etre rapidement surmontees.

    Je note avec l'avis de l'AFP envoye par Mike que la situation ne s'est pas encore assanie...

    Quelles sont les dernieres nouvelles en provenance des agences de notation financiere internationale ?

    Si vous avez des infos ou d'autres points de vue, n'hesitez pas a les partager.



    Cordialement.
    Dernière modification par Panda_mignon ; 26/06/2008 à 04h03.

  10. #9
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de HUYARD Pierre
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    Par défaut gerbes

    Citation Envoyé par Panda_mignon Voir le message
    Que se passe-t-il ? Peut-on parler de crise ? Le miracle s'est-il transforme en mirage ? Vos pronostics ?

    Il faut parler ici de crise de foie.
    Certains se sont gaves (options sur projets immobiliers, speculation en bourse, commissions diverses et variees,...).
    Ils ont eu les yeux plus gros que le ventre et la digestion s'est mal passee ; alors forcement, ils ont vomi tout leur quatre heure.
    Bien sur, ce ne sont pas ceux qui ont vomi qui vont passer la serpilliere.
    C'etait la premiere fois qu'ils rentraient dans une patisserie, alors forcement ils ont abuse de la chantilly et de la creme anglaise.
    Gageons que la prochaine fois, ils seront plus prudent. Peut-etre!

  11. #10
    Le Việt Nam est fier de toi Avatar de Nem Chua
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    S'il y a une prochaine fois.

    HSBC se rétracte brutalement après avoir été la première à tirer la sonnette d'alarme. Est-ce qu'ils ont été soumis à pression? Qui sait?

    Dire que ça ne ressemble pas à la crise de 97, c'est facile et ça marche à coup sur. Si ça ne lui ressemble pas, ça en veut pas dire qu'il n'y aura pas de crise, mais que c'est quelque chose d'autre.

    Je vois trois origines à la situation actuelle:

    Numéro 1 - L'envolée de la bourse l'année dernière et du foncier sur ces dernières années, qui était surtout lié à l'obligation de réinvestir localement les liquidités, ce qui fait que tous ceux qui gagnaient de l'argent ne savaient plus où le mettre. Le prix du sol (30,000,000đ/m2 dans Q4/HCM!!!) n'a rien à voir avec sa valeur d'usage. Il y a donc une surévaluation dingue du sol (et la bourse: c'était pareil).

    Numéro 2 - Cette envolée de ces dernières années a donné à beaucoup, par journal interposé, l'impression que c'est finalement facile de faire de l'argent dès qu'un marché est excité. (on citait Galbraith avec Huỳnh Thị Bích en se donnant du coude) Du coup tout le monde s'y met: on a été jusqu'à manquer de riz à Saigon, et la menace a pesé successivement sur la pharmacie, sur le blé, et récemment sur l'essence (mais on va y revenir). À chaque fois, ceux qui ferment un jour ou deux rouvrent à un autre prix... (la porte de derrière)

    Numéro 3 - Enfin, et c'est le plus grave, le coup d'arrêt sensible à l'économie vietnamienne, qui va passer à une croissance faible et une inflation très forte cette année, est en grande partie exogène, cad de source extérieure.

    Les matières premières ont beaucoup augmenté dans le monde, en aprticulier le cuivre et le fer; et le pétrole bien sur. Cuivre et fer sont employés pour la construction d'infrastructures et peuvent en grande partie être recyclés. À croissance nulle, il y a une consommation relativement faible de cuivre et de fer. Mais ce n'est pas le cas du pétrole: à croissance nulle, on en consomme toujours autant (aux deltas technologiques près).

    Or l'économie vietnamienne souffre de deux maux: d'une part, celui qui fait les choux gras de pas mal de riches: peu de marge interne dans l'économie de la rue. Ça fait un coût des services artificiellement faible par rapport à celui des matières, mais ça expose aussi les gens aux fluctuations de marché, surtout amplifiés par les grigous de mon numéro 2. Tel préparateur de machines passe son temps à tenter de récupérer et annuller des contrats qu'il ne peut plus honorer, parce que les quelques % d'augmentation du fer ont été multipliés par les grigous revendeurs de machines et lui ne peut plus acheter. (Moi de même avec mes chaînes ou mes ancres).

    D'autre part, le gouvernement qui cible la croissance (croissance, quand tu nous tiens!) à tout crin depuis 15 ans la soutient en subventionnant lourdement les carburants, ce qui a donné aux Vietnamiens des habitudes de consommation très inadaptés à un monde où le pétrole est rare et non reproductible. Du coup, chaque augmentation du baril est répercutée et aggravée. En basant sa croissance sur un pétrole subventionné, le Vietnam s'exposait à ce qui arrive maintenant: quand le pétrole augmente, tout casse (et en plus il y a des opportunités de fraude absolument majeures au-travers des frontières, Cambodge et Laos et probablement Chine).

    On est dans la panade, parce que le prix du pétrole ne redescendra que temporairement au printemps, mais qu'il restera à la hausse sur le long terme.

    si vous voulez voir le Vietnam, venex tant qu'il y a encore des avions pas trop cher. Ça pourrait ne pas durer.
    The Curse of the Were-Nem Chua

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